Centrafrique : Pourquoi Karim Méckassoua soutiendrait-il la CPC du général d’opérette Bozizé ?

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Bangui, le 28 avril 21

La coalition des patriotes pour le changement (CPC) du général fuyard François Bozizé est l’œuvre de plusieurs mains invisibles, dont certaines se trouvent à Bangui, d’autres à l’extérieur du pays. Bozizé n’est que la face cachée de l’Iceberg.

Comment cela s’est-il passé pour que l’on en arrive à cette triste réalité ? De retour d’exil vers la fin décembre 2019, l’ancien président François Bozizé a aussitôt renoué contact avec l’ancien président de l’assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua qui a été éjecté du perchoir par ses pairs députés, à cause de sa mauvaise gestion.

Avec ce dernier, François Bozizé a commencé ses premiers meetings politiques au Pk5, dans le 3ème arrondissement de la ville de Bangui. Par son truchement, Bozizé s’est rendu dans les mosquées dont la mosquée centrale de Bangui pour demander pardon à la communauté musulmane à laquelle il a offensive à travers sa milice Ani-balaka qui combattait les sanguinaires de l’ex-seleka.

Et donc, l’action politique du président fondateur du parti KNK était le premier plan de son projet politique qui est celui de revenir au pouvoir en tentant d’aller aux élections du décembre 2020. Il a été présenté par l’opposition politique comme étant celui qui pouvait causer obstacle au président réélu Faustin Archange Touadera. Malheureux pour tout ce monde d’illusion, Bozizé a été frappé par les critères d’éligibilité de la présidentielle, établis par la Constitution Centrafricaine.

Tout d’un coup, il fallait opter pour le plan B, c’est-à-dire faire partir Touadera par coup de force afin de faire revenir Bozizé au pouvoir. C’est de là que la CPC est née. Le géniteur de cette coalition des criminels armés, a dû convaincre les leaders des groupes armés actifs dans le pays. Cela a été rendu possible par Abdou Karim Meckassoua, l’homme de carnet d’adresses bien garni.

Beaucoup de gens ignorent totalement que c’est Méckassoua qui est l’instigateur de la coalition des patriotes pour le changement. Homme de main du ministre français des affaires étrangères, Yves le Drian, il a été celui qui œuvre dans l’ombre comme un sous-marin. Son rapprochement avec les groupes armés a été plusieurs fois dénoncé.

L’ancien chef d’état-major du groupe armé FPRC le dénonçait ouvertement pour son financement au mercenaire nigérien Ali Darassa. Par le passé, il a été le chef d’orchestre de la libération du chef rebelle du FDPC, Abdoulaye Miskine Koumtamadi qui a été arrêté et détenu au Tchad pour ses actes de déstabilisation.

Ce n’est pas pour rien que la justice centrafricain s’intéresse à lui. Une demande de la levée d’immunité est introduite à l’assemblée nationale par le juge d’instruction pour engager une poursuite contre Abdou Karim Meckassoua pour son rôle dans la rébellion CPC.  Car, l’homme est cité plusieurs fois dans des affaires de déstabilisation du pays.

Si le secteur PK5 dans le 3ème arrondissement de Bangui était le théâtre de violences armées par le passé, c’est parce que Meckassoua qui y habite voulait coute que coute mettre le bâton dans la roue du gouvernement. Il instrumentalisait les groupes d’autodéfense de cette partie de la capitale centrafricaine à s’opposer au retour de la paix et de la cohésion dans la localité. Aujourd’hui au PK5, ce Meckassoua est rejeté par la population qui ne cesse de le dénoncer et prête à s’en prendre à lui par tous les moyens.

@Herman THEMONA, 

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