Bangui, le 27 janv.-21
La situation alimentaire en Centrafrique devient de plus en plus critique suite à l’insécurité alimentée par la Coalition des Patriotes (CPC) de François Bozizé. Cette nébuleuse coalition, se retrouve dos au mur, et pour couvrir son échec cuisant, elle a créé l’insécurité alimentaire en bloquant l’axe Bangui-Beloko avec des actes de braquages sur les camions.
Une opération militaire de grande envergure s’impose pour libérer cette voie de ravitaillement du pays. Le peuple Centrafrique est en train de mourir à petit feu, suite à la hausse des prix des denrées alimentaires ces derniers temps sur presque tous les marchés. Mais comment faire pour libérer cet axe le plus vite possible du moment où le pays est toujours sous l’embargo des Nations-Unies ? On ne peut pas comprendre qu’en Centrafrique de nos jours qu’on ne puisse plus revoir le sel, le poisson congelé tel que le Chinchard, les pattes de poulet, les oignons et même l’huile raffinée. Comment vivre dans un pays sans littoral si les produits de première nécessité n’existent plus ?
Avec cet embargo sur la République Centrafricaine, il se pose un problème de rapport de force entre les forces loyalistes et les ennemis de la paix de la CPC qui veulent par tous les moyens replonger le pays dans une crise militaro-politique. IL appartient à tous les partenaires militaires de la République Centrafricaine de faire preuve de bonne foi dans la mise en œuvre des accords militaires qui les lient avec la RCA. La sécurité alimentaire est une priorité absolue pour le retour d’une paix définitive en RCA.
A cet effet, la MINUSCA est avant tout interpelée pour intervenir le plus vite possible dans cette affaire. Il est inadmissible que ces ringards à la nuque raide de la CPC qui ne comprennent que le langage des armes puissent interdire systématique aux véhicules de rentrer sur Bangui. Il faut urgemment desservir cet axe. La République Centrafricaine est un pays enclavé, qui n’a pas d’ouverture directe sur la mer. Tous les produits importés viennent toujours par le Cameroun pour être acheminés vers Bangui par ce corridor. Cette voie est très stratégique pour l’économie de toute la République Centrafricaine. A ce jour, il y a pratiquement plus de sels, de savons, de chinchards, de farines de bleues, la liste est si exhaustive. Le peuple n’a plus rien à manger, pour le moment les grandes alimentations sont obligées de faire recours aux réserves. Le chômage est devant nos portes. Il faut une réponse urgente.
Si rien n’est fait dans les jours qui suivent, c’est tout le pays qui sera dans une crise alimentaire. C’est là le lieu d’interpeler la MINUSCA qui a un mandat Robuste, d’ailleurs renouvelé pour accompagner le gouvernement Centrafricain dans la stabilisation du pays.
Qu’à cela ne tienne, la Fédération de la Russie est appelée aussi à faire ses preuves. Le peuple Centrafricain reste sur la soif face à l’apport des forces russes en RCA, car au départ, l’on croyait que ce sont les sauveurs, mais la réalité sur le terrain démontre le contraire. Sans l’usage de la force, cet axe restera toujours sous contrôle des éléments de la CPC de Bozizé, Ali Darassa, Alkatim et Sidiki. Il est souhaitable que le gouvernement centrafricain fasse appelle à la République du Cameroun pour nous mettre à disposition les BIR formées dans les actes du terrorisme. Car, avec le blocage de cette voie, le gouvernement perd des milliards ce qui impact sur l’économie de la République centrafricaine. C’est pourquoi certains fils et filles du pays ne cessent d’organiser des marches pacifiques pour demander la levée totale de cet embargo sur la République Centrafricaine.
Affaire à suivre !
@Herman THEMONA,
