Bangui, le 18 nov. 21
Le conseil de sécurité des Nations Unies réuni le 12 Novembre 2021 à son siège à New York a voté la prorogation du mandat de sa mission en République Centrafricaine jusqu’à Novembre 2022 soit une année supplémentaire. Mais déjà à Bangui, des voix commencent à se faire entendre pour critiquer ce renouvellement et appeler au départ de cette mission.
La prorogation de la mission des Nations Unies en République Centrafricaine, Minusca faite ce 12 Novembre intervient dans un contexte de crise et de confiance entre la population et cette mission. Cette crise de confiance s’explique par le fait de la colère et de l’incompréhension qui gagne cette population qui ne comprend plus rien de ce vilain jeu qui n’honore pas les Nations Unies encore moins ces hommes sur le terrain avec les pays qu’ils représentent.
Une incompréhension qui s’explique aussi par le lien étroit qu’entretient la Minusca avec les groupes armés notamment les mercenaires étrangers au détriment de sont mandat qui est de protéger. Le renouvellement effectué vendredi passé, confie à la Minusca des nouvelles tâches qui viennent se greffer à celles qu’elle n’a jamais réussi à appliquer comme : la protection de la population civile, l’appui à la restauration de l’autorité de l’État, l’appui aux institutions de l’État… C’est dans ce contexte de méfiance vis-à-vis de cette mission que des jeunes se sont regroupés ce matin devant le quartier général de cette mission onusienne en République Centrafricaine pour décrier ce fiasco entretenu par les Nations Unies dans le pays.
Notons que la Minusca est présente en République Centrafricaine depuis 2014 soit sept ans déjà et est toujours accusée d’être de connivence avec les groupes armés notamment les mercenaires étrangers. Elle est aussi pointée du droit de toujours briller dans une forme de passivité devant les exactions commises par les rebelles et en laissant ces deniers s’emparer de plusieurs villes du pays où sa présence est même signalée en violation de son mandat dit « robuste ». Selon un manifestant pris de colère et qui ne comprend pas pourquoi les Nations Unies se sont livrées à ce marché de dupe en renouvelant le mandat de cette mission selon ces termes a déclaré : « il est inadmissible que la Minusca qui bénéficie de tous les moyens pour mener à bien sa mission et qui ne le fait pas, puisse se voir accorder un nouveau mandat. Un mandat de honte, de touriste puisque nombre de contingent brillent dans de business et la satisfaction de leurs ébats sexuels au détriment de la protection de la population civile ». Pour ces jeunes venus nombreux pour faire entendre leur voix, cette manifestation n’est qu’un début et qu’ils maintiendront le cap même s’il faut aller jusqu’au 15 Novembre 2022 soit la date de la fin du mandat renouvelé.
Signalons que la Minusca n’est aujourd’hui pas la bienvenue au sein de la population centrafricaine qui a beaucoup souffert des atrocités des hommes sans foi ni loi qui ne manquent une seule occasion pour que des familles soient endeuillées au grand dam des protégés de Mankeur Ndiaye. La manifestation de ces est un avertissement à l’endroit de la Minusca pour qu’elle changé sa manière de faire dans l’application de son mandat ?
Dossier à suivre.