Centrafrique : L’OFCA de la Haute Kotto demande l’attention particulière des autorités centrafricaines

0

Bangui, le 8 mai 2020.

L’Organisation des Femmes Centrafricaines de Bria demande une attention particulière de la part des autorités pour le respect des droits humains dans la Haute-Kotto, chef-lieu de Bria. Cet appel a été lancé lors d’une rencontre de ces dernières avec les journalistes qui ont effectué un voyage de presse dans cette région.

La Haute-Kotto est située au nord-est de la République Centrafricaine. Après les récentes crises militaro-politiques qui ont secoué le pays, cette partie de la RCA est envahie par plusieurs groupes armés, franges de l’ex-séléka ou anti-balaka. Le respect des droits de l’Homme ou des autorités administratives locales n’y existe presque plus. Une situation déplorée par le bureau de l’OFCA et de l’association des victimes des Violences Basées sur les Genres (VBG) de cette localité « nous les femmes de Bria, nous avons beaucoup de problèmes. Après la crise qui a secoué la RCA, nous avons de la peine à nous relever la tête, nos droits ainsi que ceux de nos maris sont bafoués parce que nos maris refusent de faire partie des groupes armés. Nous souffrons chaque jour, c’est pourquoi nous demandons à nos autorités de jeter un œil sur nous », a demandé Zenabou Assane, vice-présidente de l’OFCA de Bria.

Les pratiques néfastes comme la justice populaire ou encore la mutilation des corps humains, les Violences sexuelles sont monnaies courantes dans la Haute-Kotto. A cela, Rosalie Blitti, coordonnatrice du Comité Local de Paix et Réconciliation de Bria en dénonce « parfois on enterre vive une femme, qui est accusée de sorcellerie, nous souffrons cruellement de cette guerre. Car nos enfants tombent malades et en plus de cela, on nous viole sexuellement. Il n’y a pas plus longtemps, une dame a été mutilée par certains hommes armés parce qu’elle refuse que ces derniers couchent avec elle. Vraiment nous sommes dépassées, si les autorités centrafricaines pouvaient mettre pieds à Bria pour toucher du doigt ce que nous vivons ici, ce sera une bonne chose », a-t-elle lancé.

Il faut rappeler que la ville de la Haute-Kotto est contrôlée par plusieurs groupes rebelles et la restauration de l’autorité de l’Etat n’y est pas encore effective malgré la présence de quelques fonctionnaires et agents de l’Etat dans cette ville de la RCA.

@JLG,

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.