Bangui, le 25 janv. 22
Ce n’est plus un secret de Polichinelle ni une affaire des divinités grecques pour le relèvement de l’hôtel Ledger. Une solution est trouvée dans la crise de gestion qui frappe le Groupe Laïco et le bon fonctionnement de cet hôtel de cinq étoiles. La société Bè Africa doit désormais offrir ses prestations pour donner une nouvelle énergie à ce beau joyau.
Lors d’une séance de travail effectuée ce lundi 24 janvier 2022 par le ministre de la Culture et du Tourisme Mme Vicente Maria Jennifer SARAIVA-YANZERE en présence du représentant de la Société Bè Africa, M. Jack MKOUE et du Directeur de l’hôtel Ledger M. CHOKRI BEN ABDALLAH, les parties sont tombées d’accord sur la nouvelle collaboration et du nouveau climat social qui doivra désormais régner au sein de cette société hôtelière.
Dans sa prise de parole après civilité d’usage, le Directeur de l’hôtel Ledger a situé le personnel sur le mobile de la rencontre. Ainsi il a évoqué que suite à un constat alarment de la situation surtout de la mauvaise gestion de ce joyau constaté, le Conseil d’Administration du groupe Laïco a lancé un appel d’offre qui s’est soldé par la signature d’un accord de 20 ans avec la société Bè Africa qui est une société de droit national et qui exerce dans les biens et mobiliers, la construction, rénovation et conseils.
La nouvelle stratégie de l’hôtel avec la signature de ce contrat vise d’apporter une nouvelle dynamique dans le management et la qualité de services de ce joyau qui a perdu son éclat depuis une bonne décennie suite à la gestion bananière des dernières équipes. Les choses doivent donc changer d’une manière positive.
Le membre du gouvernement qui suit de près ce dossier a selon elle fait son déplacement pour venir écouter et surtout rassurer le personnel de la nouvelle donne qui se fait avec l’entrée dans la gestion d’une société nationale.
Selon elle la société Laïco traverse une période sombre de son histoire et le gouvernement est présent pour suivre l’évolution et apporter sa modeste contribution pour un climat apaisé et le reste reviendra à la justice car, le Chargé des Affaires de l’Ambassade de la Libye en Centrafrique affirme ne pas reconnaître l’autorité du directeur en poste comme quoi tous les papiers présentés ne sont que les faux documents : « seule la justice peut statuer sur une telle accusation. Il ne revient pas au gouvernement de se mêler dans les affaires d’un Etat souverain même si c’est la transition », a déclaré le ministre du Tourisme.
C’est dans ce contexte qu’elle a donné la parole aux représentants du personnel afin d’avoir leur avis sur le climat social depuis l’installation de la nouvelle équipe dirigeante puisqu’elle est venue toucher du doigt les réalités voire les conditions de travail du personnel de cet hôtel : « Je dois veiller sur vous et vos intérêts, je suis parmi vous et vous rassure que tout est en bonne voie », a rassuré le membre du gouvernement.
Pour le délégué du personnel, après félicitation du ministre qui est à leur chevet, a affirmé qu’il y a une inquiétude qui ronge les consciences de ses collègues avec la nouvelle société où certains ne savent pas s’ils vont regagner la route au moment où le marché d’emploi est très serré.
Cette même inquiétude est ressortie dans l’intervention du DRH qui, selon lui, le personnel est dévoué dans son service et ne doit pas se mêler dans la guerre qui oppose l’ambassade et la direction de l’hôtel.
Ce dernier a souligné que dans un passé récent, le personnel de cet hôtel n’avait aucune considération devant la direction générale. Mais avec l’arrivée du directeur M. CHOKRI BEN ABDALLAH, un climat de confiance est installé au sein de cette institution hôtelière : « Il ne faut pas que l’on puisse considérer le personnel de l’hôtel Ledger comme des récalcitrants. Ce que nous défendons ce sont nos droits le reste ne nous regarde pas », a-t-il affirmé.
Pour M. Jack MKOUE Représentant de la société Bè Africa, le temps est compté pour faire la différence : « Nous devons apporter ce que les autres n’ont pas pu donner. Nous ne sommes pas des gens de passage, nous sommes chez nous et devrons travailler pour la cause de notre patrie en relevant tous les défis qui visent à redorer l’image de cet hôtel de cinq étoiles qui ne répond pas aux normes internationales. Il s’agit pour nous d’apporter une valeur ajoutée dans ce nouveau partenariat qui s’est fait par écrit non verbal », a-t-il confirmé.
Au regard de sa déclaration et des clauses du contrat, l’objectif est de redorer le blason de cet hôtel qui fait la honte du pays de nos jours avec un confort archaïque qui ne reflète pas les hôtels du millénaire : « Nous sommes conscients de tous les défis à relever. Mais il faut du temps car, ce n’est pas par un coup de baguette magique que la beauté reviendra dans la maison. Notre société est très expérimentée et dispose des potentialités. Mais notre premier souci c’est le personnel et satisfaire la clientèle. Nous rassurons le personnel qu’une nouvelle histoire commence et prenons à témoin Mme le ministre qui est présente ce soir pour vous rassurer. Nous tiendrons nos promesses durant tout le contrat et l’avenir dira le reste. Comment trahir son propre peuple alors qu’il attend tout de nous ? Les choses sérieuses commencent à l’hôtel Ledger », a rassuré le Représentant de la Société Bè Afrique dont le nom est très significatif déjà.
@JACKO
