Centrafrique : Les populations rejettent le dialogue avec les mercenaires, voleurs de la CPC et de la France

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Bangui, le 30 janv. 21

Il y a 24 heures, le Président de la République Faustin Archange TOUADERA et certains de ses homologues de la sous-région  des pays de la région des Grands lacs se sont réunis à Luanda pour se pencher sur la crise centrafricaine.

Il ressort que les participants ont félicité FAT pour sa réélection, et enjoint les rebelles de la CPC et de la France de cessez-le feu immédiatement, de dégager le corridor Bangui-Beloko, et enfin, d’entreprendre des démarches auprès de l’ONU pour la levée totale de l’embargo sur les FACA. Cependant, il a été noté la nécessité d’engager un dialogue afin de trouver des solutions durables à la crise centrafricaine. Faut-il négocier avec les mercenaires de la CPC importés et soutenus par la France et la COD-2020 ?

La proposition d’un autre dialogue n’est-elle pas un refrain qui traduit les limites et l’échec de la communauté internationale dans la résolution de la crise en Centrafrique ? Depuis le déclenchement de la récente crise, les Centrafricains en sont au huitième dialogue avec les groupes armés. Malheureusement, une fois sortie de la maison climatisée, on revient à la case de départ. Comment donc continuer à prévoir des dialogues lorsqu’on sait que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets dans ce pays ?

Comme un disque rayé, le refrain des diplomates, de certains leaders politiques ou Présidents de la sous-région semble se répéter à l’infini en République Centrafricaine comme si ce pays est condamné à organiser des dialogues et concertations à ne point en finir et pour les mêmes résultats. Or, dans un passé lointain, La ministre des armées Florence Parly en visite au Mali qui est plongée dans une crise similaire à celle de la RCA  avait dit clairement qu’ : « On ne peut pas dialoguer avec les groupes djihadistes qui n’ont pas renoncé au combat terroriste ». Pourquoi dans le cas de la République Centrafricaine, l’on veut toujours imposer une recette qui a lamentablement échoué ?  Où en sommes-nous avec Khartoum ? Car, après tous ces dialogues, les groupes armés n’ont pas renoncé à la violence face à un gouvernement dont l’outil de défense est cloué au sol par la seule volonté de la France qui ne veut pas voir ce pays sortir de son escarcelle coloniale ?

On peut affirmer que l’émission d’une telle proposition de dialogue aurait un résultat incontestable : celui de donner une légitimité institutionnelle à des mercenaires, voleurs, violeurs et pillards soutenus par la France et la COD-2020 qui les utilisent comme éléments d’ajustements géopolitiques, car il s’agit pour la France d’une stratégie consistant à contrer l’influence de la Russie au cœur de l’Afrique.

Au regard de ce récit humiliant d’un dialogue imaginaire en Centrafrique au moment où les groupes armés surtout celui de la CPC sont hors contrôle donne le sommeil au Centrafricain patriote et loyal. On sait que le véritable problème de la RCA est l’instabilité périodique du pouvoir politique déclenchée en 1959 par l’assassinat par la FRANCE du feu Barthelemy BOGANDA, des coups d’Etat par-ci, des mutineries par-là, suivis des groupes rebelles à prédominance étrangers. Sur ce problème de fond, aucune Institution soit régionale ou internationale n’en parle. Les gens viennent seulement nous aider à continuer à dialoguer avec ces étrangers. Quel délire ?

@André KOGBADJA,

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