Centrafrique : Les politiques doivent dépasser leurs intérêts personnels égoïstes et agir pour la cause nationale

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Bangui, le 28 déc. 21

La crise centrafricaine malgré sa complexité, a ses origines lointaines avec l’implication des grandes puissances occidentales  avec la complicité de certains politiques assoiffés du pouvoir pour le pouvoir. Cette situation s’est encore aggravée avec le retour de François Bozizé dans le camp des rebellions avec la Coalition  des Patriotes pour le Changement (CPC).

La question communément posée de nos jours par le commun des Centrafricains, est de savoir si la République centrafricaine n’est-elle pas devenue un énorme business pour les pays nantis et certains pays de la sous-région  qui la prennent comme un simple sujet d’exhibition arrangent les affaires qui les arrangent défont celles qui les dérangent et surveillent celles qui leur échappe sans se soucier des populations civiles  toute en manipulant les leaders politiques avec des promesses des coups d’Etat? On refuse de comprendre de nos jours, comment avec les centaines des milliards que certains organismes internationaux injectent dans le pays depuis le début de la crise pour le sortir de l’ombre de la mort, ne permettent pas de neutraliser les milices ?

Ces organismes se plaisent-ils d’investir sur du sable mouvant ? Les milliards circulent et les pauvres populations centrafricaines croupissent dans la misère avant la peur des représailles dans le ventre. Cette situation devrait normalement gêner les doctes qui prétendent résoudre les problèmes de l’humanité depuis la tribune des Nations-Unies. Ils devraient par contre avoir un souci de lever l’embargo sur les armes et autres matériels de guerre à destination de ce pays supplicié par les groupes qui, eux, sont surarmés. Une justice de deux poids, deux mesures dans ce pays.

L’ennemi commun est devant nos portes : les groupes armés. Il faut une conjugaison d’énergies pour atteindre le bout du tunnel. La crise centrafricaine n’est pas une fatalité, elle est le fruit des divisions, du régionalisme dans les nominations, de la trahison par les coups d’Etat fruit des proches du pouvoir.

On sait tous que, la résolution des conflits dans ce pays ne touche jamais le nœud du problème. On fait du superficiel et on retombe dans les mêmes erreurs. A la fin, le schéma de la résolution reprend sur le même format. Pourquoi la crise militaro-politique qui commence en décembre 2012 dans la partie septentrionale du pays ne se termine toujours pas pourtant les puissances militaires qui ont fait leurs preuves dans le monde sont à nos côtés? Elle s’est plutôt amplifiée au point d’être un cancer pour le pays et singulièrement pour sa stabilité et sa paix civile ? On se souvient d’une interrogation pertinente du président de l’Observateur Centrafricain des Droits de l’Homme (l’OCDH) Me Mathias Barthélémy Moroumba lors d’une conférence de presse en 2020 : «Mais d’où vient le fait que la crise centrafricaine en vienne à échapper à toutes ces solutions qui ont été essayées pour y mettre un terme ? » Cette question aussi banale qu’elle pouvait paraître, trouve de nos jours sa réponse dans la complexité de cette crise : le paradoxe entre la montée en puissance des FACA qui font des prouesses partout dans l’arrière-pays et la volonté manifeste de maintenir l’embargo sur les armes et autres matériels de guerre à destination de la RCA. L’histoire répondra un jour au tribunal divin. A cause de ce paradoxe, la jeunesse centrafricaine menace de monter au créneau et déclencher une guerre diplomatique et citoyenne pour s’opposer à l’esprit hégémonique des criminels à l’instar du leader de la CPC François Bozizé, et autres qui refusent de s’aligner et de respecter leurs engagements librement pris dans le but de donner la chance à la population centrafricaine de vaquer librement à ses occupations citoyennes.

Aujourd’hui, on recherche des médiateurs pour cette crise. Pourquoi, une telle honte ? Pour le Centrafricain lambda, la question est de savoir pourquoi toujours attendre que ce soit de l’extérieur que viendra son salut ? Nos leaders politiques sont-ils des damnés incapables de penser par eux-mêmes et trouver des raisons et vivre en communion voire dans une cohésion sociale ? Un dialogue républicain est envisagé et évitons qu’il n’accouche d’une souris. C’est la mission première des leaders politiques centrafricains qui doivent s’aligner derrière la vision du président Touadéra car, c’est dans l’unité que nous pourrons vaincre.

Le problème c’est que lorsqu’une race des politiciens refuse de repenser leur manière d’exister en matière politique, il va sans dire qu’ils ne peuvent faire que du surplace et c’est grave pour toute la nation. Il n’était donc pas étonnant d’entendre le président du Cameroun Paul Biya appeler les opposants « ces apprentis sorciers » qui, comme en Centrafrique se laissent entraîner partout dans le monde pour mendier les signatures des accords de paix alors que certains parmi eux sont des géniteurs des mercenaires dans ce pays. On ne peut plus négocier avec les terroristes dans ce pays qui a beaucoup souffert. La victoire reste à la loi et non dans les chambres climatisées aménagées pour accueillir les parties au dialogue en Centrafrique.

@JLG, 

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