Bangui, le 03 décembre 21
Les crises récurrentes que traversent ce pays à partir des années 2000, sont la résultante l’instabilité sécuritaire qui règne au niveau des frontières de la RCA avec ses voisins, notamment la RD Congo, le Cameroun, le Tchad, le Congo et les deux Soudan. Ces instabilités frontalières se justifient par la porosité des frontières qui facilitent les transactions criminelles des groupes armés. Pour mettre un terme à ces aventures criminelles, la RCA et le Cameroun viennent de signer une coopération militaire visant à sécuriser leurs frontières.
L’engagement des deux pays a été marqué bel et bien par la signature dudit accord qui déjà, est traduit dans les faits par l’arrestation de plusieurs bandits armés au nord-ouest de la RCA par les FACA appuyés par leurs alliés russes et rwandais. C’est déjà un premier pas qu’il faut saluer à sa juste valeur dont nous espérons tous que cela se pérennise.
Outre cet accord signé entre les deux pays, il existe bien avant une entente tripartite entre la RCA, le Tchad et le Soudan. Ces documents de coopération permettent à cet effet de protéger les frontières et de contrecarrer les aventures des terroristes qui viennent de tout bord afin de s’implanter dans la sous-région.
Le porte-parole de la Présidence de la République, Albert Mopkeme Yaloké a même déclaré que « l’accord de coopération militaire signé avec le Cameroun voisin commence à porter ses fruits suite aux actes de bravoure dont font preuve les FACA contre les rebelles au niveau de la région Nord-Ouest de la RCA ».
C’est déjà un début d’une coopération régionale à apprécier, et que nous espérons que cela se pérennise dans le temps et dans l’espace. La RCA et le Cameroun sont les deux pays frères qui partagent plusieurs intérêts : économiques, culturels…Les deux peuples de ces pays vivent toujours en symbiose. Si leurs gouvernants décident de combattre leurs ennemis qu’ils ont en commun, c’est une bonne chose et nous estimons qu’à travers cette démarche, un terme sera mis aux aventures criminelles des terroristes au niveau des frontières.
@Hervé BINAH,
