Centrafrique : Les groupes armés changent de mode opérationnelle

Bangui, le 29 juillet 21

Même si ces ennemis ne peuvent plus prendre le pouvoir par les armes, ne pensons que la victoire est totalement acquise au point de dormir sans rien faire. Le repli tactique de ces criminels dans les brousses est une manière d’asphyxier l’économie du pays et obliger les populations au soulèvement et exiger le départ du régime de Bangui. Malheureusement pour eux, la prise de conscience des Centrafricains prime sur les ambitions égoïstes.

L’histoire de la République centrafricaine est émaillée des crises militaro-politiques qui traumatisent les paisibles populations. Mais jamais, depuis  son indépendance, le  pays n’a subi de telles humiliations au point où la crise alimentaire se progressivement à l’horizon. Malgré la bonne volonté de la pacification du pays par le régime actuel, le pays n’est toujours pas épargné des griffes des groupes armés et des violences meurtrières. Ces jugements ont traumatisé les Centrafricains qui sont mieux que ce qui se dit si bas  et dont les séquelles restant encore vivace.

Depuis sa mort voire sa déportation, le Centrafricain  était dominé et géré par l’Européen à tous les niveaux : éducation  économie, politique, culturelle et social. Sur le plan culturel, le Centrafrique  était considéré comme une race hybride  et qu’il fallait enseigner et implanter les vraies valeurs culturelles qui sont celle de l’occident. On peut dire que la colonisation est l’appendice de la traite négrière. Malheureusement, ce mixage de culture n’a fait que donner une recette des malheurs sans pareil avec les groupes armés déterminés à découdre avec les paisibles populations en province ce, en échange du pouvoir perdu.

On aura beaucoup de peine à se souvenir de tous ceux qui s’en sont allés par les armes des groupes armés. Ces poussas  ne seraient pas  venus, en ce qui concerne les étrangers particulièrement, jouer avec nous comme on joue avec son enfant à la bille. Voilà pourquoi ils tuent sans pitié.

La raison qui les aura guidés à envahir le pays, provient du fait qu’ils ne pourraient plus supporter la misère, leur misère. Tant,  l’indigence des  portes de leurs habitats ne cachaient plus la frange. Excédés alors, les  armes dont ils avaient fait l’économie auprès des médisants, commères, malfaiteurs, profito-situationnistes allaient être mis en branle. Le marché des armes ouvrit sa grande porte de haute vente à tous ceux qui voulaient prendre l’engin qui tue et mettre au service de la CPC. Le Nord-Est entrait en rébellion réclamant sa partition, le pouvoir de l’Etat, et bien d’autres avantages du monde moderne.

Vu que la guerre était lancée, contre qui exactement… les morts allaient désormais être comptes par des centaines de milliers de cadavres de tout natif de ce sol. Les masculins et les féminins se relevaient comme des toupies que la pluie, après avoir mouillé la terre, trainent partout dans leurs quêtes quotidiennes.

Seulement, les femmes autant que les hommes, les gens mouraient en un grand nombre indéfinis. Les Nègres, comme ils sont plus que solidaires comme des sœurs jumelles ou frères jumeaux, tous ceux qui partaient très loin de la terre,  étaient intimement liés. Une seule famille perdait à la fois, en une seule journée, trois à six personnes. Comme c’est dramatique de voir à la fois une bombe de parents tomber comme un fruit mûr. Parce que, qui des anéantis allait pleurer l’autre tant que l’on n’a pas le poids de le faire ? Les Noirs  manifestent une telle chaleur dans l’estime qu’ils portent l’un pour l’autre. Ils adorent vivre ensemble de sorte que, aussitôt qu’un malheur se manifeste, il y a péril en la demeure. C’est dire que si  la géographie de vivre chacun pour soi à des dizaines de kilomètres de distance, loin de l’autre,  les assassinés de ce pays connaitront un effectif moindre. Hélas !

@Hervé BINDALLA,