Centrafrique : Les entrées frauduleuses du sucre via le Cameroun mettent en berne l’économie du pays

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Bangui, le 03 décembre 20

L’économie centrafricaine est malade suite à la politique mafieuse de certains dignitaires du pays qui font des importations frauduleuses dans le but de faire de ce pays un véritable dépotoir sans tenir compte du manque à gagner pour l’Etat et surtout de la santé des paisibles consommateurs.

Selon une source digne de foi, contactée depuis le port autonome de Douala, des tonnes de sucre à destination de la République centrafricaine, inondent le dépôt de ce port paralysant ainsi les caisses de l’Etat centrafricain, qui pourtant en a besoin en cette période cruciale où les partenaires sont à son chevet : « Je ne fais pas de la traîtrise. Cependant, une chose est certaine, il y a des tonnes de sucre à destination de la République centrafricaine. Pour preuve, il y a de cela deux semaines, 10 camions de sucre, soit environ 270 tonnes ont franchi la frontière à destination de Bangui, actuellement, d’ici quelques jours, 15 camions de sucre, soit environ 400 tonnes qui sont en route vont atteindre la capitale centrafricaine », a affirmé cette source.

Aujourd’hui on se souvient de la politique sociale menée par le président Paul Biya l’un des doyens d’Afrique qui consiste pour sortir un pays de la misère et encourager l’émergence des entreprises locales pour le bien-être des populations affirmaient dans les années 90 pendant que son pays entrait dans le monde de la globalisation exhortait ses populations en ces termes : « Camerounaise, Camerounais, notre pays ne peut se développer sans nous. Consommons camerounais pour favoriser l’émergence de nos entreprises qui, non seulement vendent à un prix raisonnable, mais également emploient une main d’œuvre locale… »

Et si le gouvernement avait en pris en compte cette politique sociale ? Aujourd’hui, le Centrafrique est devenu un véritable dépotoir du sucre d’une qualité douteuse dans les marchés centrafricains avec des prix fantaisistes surtout que les services de Douanes sont au service des plus offrants sans tenir compte des besoins de l’Etat.

On se souvient dans un passé récent que certains produits qui entraient frauduleusement dans ce pays avaient des conséquences sur la santé de nos populations. Aujourd’hui avec ce libéralisme communautaire sauvage et aveugle sur le sucre en provenance du Cameroun, du Brésil, du Guatemala rien ne rassure les consommateurs locaux sur la qualité de ce sucre : « Le gouvernement centrafricain est à l’origine de cette pollution du marché centrafricain en matière sucrière puisqu’il ne contrôle pas au niveau des frontières tout ce qui entre dans ce pays. Comment comprendre qu’une société comme Sucaf/Centrafrique qui emploie plus de 1.500 Centrafricains ne soit pas protégée par le gouvernement centrafricain? Aujourd’hui, on signale encore 15000 tonnes de sucre disponible au port de Douala et 17000 tonnes en voie de navigation vers le même port et à destination de la seule Centrafrique qui a moins de cinq millions d’habitant ?» s’interroge cette source patriotique.

Au regard de ce nombre inquiétant des tonnes de sucre à destination de ce pays, on peut affirmer sans risque de nous tromper qu’avec environ 33000 tonnes, ce qui constitue l’équivalence de trois (03) campagnes sucrières pour l’unique usine de production de sucre en RCA, qui seront déversés sur le sol centrafricain dans les prochains jours afin de perturber le marché de sucre dans le pays et surtout que les commanditaires bénéficiant des grâces de la corruption ne s’acquittent même pas des droits légaux et taxes lors de l’importation de ces marchandises.

Il semble que les Centrafricains n’aiment pas leur pays. Car, comment comprendre qu’une société qui emploie une main d’œuvre si importante et qui paie des taxes énormes à l’Etat soit face à une telle concurrence avec la bénédiction de certains dignitaires de ce pays qui se disent Centrafricains alors qu’ils sont diamétralement opposés à la vision de développement de leur propre pays? Avec une telle concurrence déloyale que deviendront les employés de la Sucaf/Centrafrique en cas de chômage technique suite à la baisse des recettes ?

Certes, Sucaf n’a pas le monopole du marché centrafricain. Cependant, si du moins, le gouvernement protégeait les 80% du sucre à importer par la Sucaf sur la consommation nationale comme dans l’ancien protocole, on éviterait cette entrée de 33000 tonnes de sucre en Centrafrique.

On se souvient que le président Faustin Archange Touadéra, lorsqu’il décida d’aller aux élections en 2015, comme candidat indépendant, c’était à cause de la misère de ses populations. Son programme de société avait séduit le peuple centrafricain qui lui a fait et continue même de lui faire confiance avec le concept de « Rupture et des anciennes recettes ». Malheureusement, il est reste incompris par son entourage qui rame à contre-courant de sa politique notamment ses proches conseillers, certains membres de son gouvernement qui font qu’enfoncer ce pays dans l’abîme : « Le peuple centrafricain aime son président de tout cœur. Cependant, il est entouré des traîtres. Car, ces importations ont la bénédiction des dignitaires de ce pays dont le diable de la corruption et de la fraude fiscale sont solidement ancrées dans leur conscience. Que faire avec quelqu’un qui a vieilli dans le mal ? » s’interroge un consommateur du sucre centrafricain. »

A suivre!!!

@Bienvenu ANDALLA, 

 

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