Centrafrique : Les ennemis cherchent à asphyxier le pays

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Bangui, le 18 mai 2021

La République centrafricain sort de loin après plusieurs années de crises militaro-politiques où les indices au développement étaient au rouge. L’arrivée du président Faustin Archange au pouvoir a été un ouf de soulagement avec une politique de main tendue tant aux groupes armés qu’aux Centrafricains de tout bord en passant par les partenaires bilatéraux et multilatéraux. Cependant, depuis le déclenchement de la guerre contre la CPC, certains partenaires cherchent à retirer leurs financements sous des prétextes fallacieux. Mais pour quel intérêt ?

L’histoire récente de cette de la République centrafricaine prouve à suffisance que la crise centrafricaine est très complexe sur tous les plans mais plus encore sur le plan politique. Dès lors, la crise se complexifie de plus en plus juste depuis le retour à la scène politique de la Fédération de la Russie en Centrafrique. Quelles sont les raisons de cette haine farouche ?

On se souvient pour mémoire qu’en 2015 lorsque l’ancien Premier ministre de François Bozizé décide d’aller aux élections en qualité de candidat libre après le verrouillage du KNK dont le bureau directeur ne voulait pas voir le vice-président prendre les commandes du parti en qualité de candidat à l’élection présidentielle après une longue période de transition.

Le candidat Touadéra avait déjà une vision de développement de son pays en ce sens qu’il avait battu le record de longévité à la Primature sous le règne du général d’opérette qui n’aimait pas des conseils politiques. Le mathématicien centrafricain voulait donc corriger ces erreurs et remettre le pays sur les rails du développement. Malheureusement, il y avait un blocus tant l’Etat était dans la rue sans force de défense, sans ressources financières pouvant permettre de répondre à ses charges régaliennes.

La solution étant politique, le président élu en 2016 va opter pour un dialogue avec les groupes armés afin de pacifier le pays et s’ouvrir pour le développement. Or, dans le jargon politique, qui veut la paix prépare la guerre. Comment gagner une guerre dans un pays occupé par les groupes armés à 80% ?

Sur place, il y avait une force des Nations-Unies qui avait pour but de protéger les populations et favoriser un déplacement libre des personnes et des biens du nord au sud et de l’est à l’ouest. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Plus de 7 années de crise, la population centrafricaine n’a que les larmes comme lot de consolation.

Mais voulant tenir à ses promesses d’une nouvelle recette d’apaisement, le mathématicien centrafricain va encore trouver une deuxième équation pour pacifier le pays. C’est donc dans ce cadre qu’il va tendre la main à la Fédération de la Russie et au Rwanda. Cette coopération sera axée sur le ratissage des groupes armés et non pour discuter une quelconque place en Centrafrique. Le silence étant la mère de toutes les sciences humaines, le locataire du Palais de la Renaissance va garder le « secret militaire » sans se faire découvrir.

Et comme dans ce pays, les malheurs ne viennent jamais seuls, le président François Bozizé du KNK verra sa candidature être invalidée par la cour constitutionnelle à cause de ses nombreux forfaits commis avant, pendant et après son passage au palais de la Renaissance. Ce dernier par manque de patriotisme va s’appuyer sur certaines puissances occidentales et des pays voisins pour déstabiliser les institutions républicaines et prendre le pouvoir au finish chasser les forces spéciales russe et rwandaise en terre centrafricaine et pérenniser la crise au profit de ses parrains.

Erreur ! Les yeux étaient déjà braqués sur toutes les positions des groupes armés ce qui a fait déjouer le plan machiavélique du 13 janvier 2021 au moment où les rebelles étaient déjà devant les portes de la capitale.

Après cet échec, certains partenaires et pays amis sont surpris de cette victoire des FACA et les forces alliées. Et pour se venger, ils ont trouvé une nouvelle équation celle qui consiste à retirer leurs finances avec des prétextes fallacieux pour mettre le régime de Bangui face à ses charges régaliennes. Et comme c’est la main qui donne qui commande, une grave crise se pointe à l’horizon. L’oracle a parlé.

@Hervé BINAH, 

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