Bangui, le 14 sept. 20
Deux camions calcinés, une personne assassinée et plusieurs tonnes de marchandises volées, tel est le bilan provisoire de l’attaque perpétrée par les éléments de Sidiki vers Bossemptélé sur l’axe Bangui-Bouar. Le milieu de la semaine qui s’achève a été quelque peu une période noire pour les populations des zones de l’ouest du pays. Les combattants des 3R qui opèrent désormais en mode zaraguina ne cessent de faire le malheur des populations et particulièrement des voyageurs qui empruntent la nationale 1.
Le ténor des mouvements armés qui s’agitent en Centrafrique, Abbas Sidiki est désormais aux abois. Affaibli et traqué de tous côtés par l’offensive Faca-Minusca lancée depuis le 17 juin dernier, ce cannibale râle ces derniers souffles d’agonisant. Démasqués, traqués, neutralisés pour bon nombre, sinon totalement désorientés pour beaucoup d’autres, les combattants des 3R errent un peu partout dans la brousse comme des bêtes sauvages qui fuient les présences humaines. Du coup, ils sont devenus des dangereux coupeurs de routes dont l’imprévisibilité de leurs attaques devient très préoccupante.
« Toute chose a un début et une fin ». Ces propos sont du plus important livre au monde qu’est la Bible. La parole de Dieu. Le Dieu Tout Puissant qui protège la République Centrafricaine de ces voraces de sang que sont Sidikki, Daras et Alkatim, les trois chefs de guerre qui terrorisent l’Ouest, le Nord-Ouest, le Centre-Nord, le Nord, le Centre-Est et le Sud- Est du pays.
Comme cela sied de ses fallacieuses habitudes d’amadouer les gens, Sidiki pense toujours que les autres acteurs de l’APPR, notamment le gouvernement, les garants et les facilitateurs resteront dupes pour se plier à ses leurres. Cette fois-ci, il n’en est plus question parce que trop c’est trop et que le peuple qui est la principale victime de ses exactions exige de son gouvernement qu’il n’y est point de répit dans la guerre contre Sidiki jusqu’à ce qu’il soit définitivement neutralisé et capturé vif ou mort. Plus besoin de parler avec lui autrement que par les armes.
Ce cri de cœur du peuple, les Faca l’ont vraiment pigé pour se mettre résolument à la traque de Sidiki et de ses combattants. L’offensive qu’ils ont lancée ensemble avec la Minusca a fait l’effet escompté même si cela n’est vraiment pas le résultat attendu par le peuple qui veut la tête de Sidiki pour qu’on ne parle plus de lui ni des 3R, son mouvement. Sidiki n’est plus que l’ombre de lui-même et se terre de façon à ne pas se faire trouver et mis hors d’état de nuire. Ses éléments ne sont plus les maîtres des lieux qu’ils tenaient sous leur influence il y a quelque temps. Ils errent désormais en nomade dans la brousse, à l’indulgence de la nature guettant des occasions d’agir en zaraguina pour assurer leur survie. Ils ont amorcé leur descente dans l’enfer qu’ils ont créé eux-mêmes. Qu’il en soit ainsi pour l’éternité. Tel est le fervent vœu des Centrafricains.
Qui aurait cru que Sidiki, conforté par les déférences que lui accordait le gouvernement en respect des clauses de l’APPR-RCA et qui, de manière aberrante, a claqué la porte audit accord pour poursuivre son meurtrier et expansionniste razzias, puisse un jour se faire docile et demander à dialoguer avec le gouvernement, les garants et les facilitateurs de l’APPR ?
D’ailleurs de quel dialogue ose-t-il parler ? Le dialogue des sourds-muets puisqu’il ne parle, ni ne comprend le sango des Centrafricains, le français et l’anglais qui sont pourtant parlés et compris des Camerounais dont il est un indésirable ressortissant ? Cela ne vaut plus la peine. Lui-même connait les raisons du dégoût et de la condamnation à mort par contumace de tous les Centrafricains, en l’absence de sa présence tant souhaitée devant un tribunal criminel sans pitié pour des circonstances atténuantes, afin de répondre de tous ces odieux actes.
En tout cas et tout compte fait, les autorités Centrafricaines, la Minusca, et toute la communauté internationale, si elles ont un brin de souci pour le peuple Centrafricain doivent tirer toutes les leçons possibles des actes de Sidiki pour mieux comprendre ces extravagantes manigances qui tendent à considérer les autres comme des aliénés à interner dans des centres de malades mentaux.
Courage et bonne lutte aux Faca qui ne cessent de montrer à Sidiki, aux populations centrafricaines, qu’ils sont capables de riposter valablement et efficacement à tout acte de provocation contre le peuple centrafricain. La dernière bataille d’il y a deux jours passés vers Bocaranga est le témoignage d’une farouche détermination des Faca à en finir définitivement avec les groupes armés qui se mettent en dehors de l’APPR-RCA.
@Bienvenu ANDALLA,