Bangui, le 14 janv. 22
Décidément, les groupes armés après un rocher difficile en 2021 où la situation sécuritaire était dramatique non pas changé de politique. Les lots des malheurs des Centrafricains se multiplient pour cette nouvelle année qui n’est qu’à ses débuts avec les massacres des populations dans nos provinces. Le cas le plus comique est celui des dernières attaques survenues le lundi 10 janvier à 22 km de la ville de Ngaoundaye où un jeune commerçant a été tué.
Les surprises vont bon train dans ce pays des grands paradoxes. La main a été tendue aux groupes armés par le président de la République afin que le dialogue prime sur les comportements criminels qui sont observés dans tout le territoire national.
Selon une source digne de foi, l’axe Bouar-Bozoum, est devenu un mouroir pour les paisibles populations civiles qui n’ont de pêché que d’être nées dans cette localité où les groupes armés se disent au-dessus de la loi et cette politique de terre brûlée est observée dans la sous-préfecture de Ngaoundaye.
Ainsi dans la journée du lundi 10 janvier 2022, ce jeune Centrafricain commerçant de son état voulait se rendre à Ngaoundaye pour se ravitailler. Malheureusement chemin faisant, il est tombé dans une attaque perpétrée par les éléments des 3R qui changent de mode opérationnel en devenant des véritables coupeurs de route sans foi ni loi.
Que se passe-t-il effectivement de nos jours en République centrafricaine où le sentimentaliste prime sur la sécurité des paisibles populations ?
On sait depuis que la République centrafricaine est de nos jours la risée de la communauté internationale qui se dit au chevet d’un peuple qui ne fait qu’enterrer ses fils sans qu’une action salutaire ne soit posée.
La patrie est menacée et les groupes armés remportent une victoire à la Pyrrhus.
Lorsque le président de la République Faustin Archange Touadéra prend les commandes en 2016 après une longue période de transition politique il ouvre sa vision politique sur le dialogue car, dans tout temps et de toute société humaine, les hommes ont toujours été appelés à vivre ensemble en tant qu’ »animal raisonnable ». La raison étant donc l’instance normative, le locataire du palais de la Renaissance a donné la chance à tous les Centrafricains de s’exprimer et de trouver des solutions pour sauver ce qui est de commun pour tous les Centrafricains : la Patrie.
Le chemin de Khartoum sera une option pour une rencontre entre le gouvernement et les groupes armés. Malheureusement, la société civile et les victimes n’étaient dans cette rencontre planifiée que des simples spectateurs comme si la vie était un spectacle.
Les débats ont accouchés dans la douleur, un document qui sera paraphé dans cette capitale soudanaise et signé dans la capitale centrafricaine le 6 février 2019 entre le gouvernement et les quatorze groupes armés sur le nom de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA). Les espoirs étaient ainsi permis car, les signataires laissaient croire que la sécurité était au centre de leurs actions.
Et comme la paix n’a pas de prix, les Centrafricains ont vendu leur dignité en nommant au gouvernement les membres des groupes armés. Cependant comme ce sont des ennemis de la paix, les groupes armés sachant qu’ils ne sont pas en Centrafrique pour jouer avec nous comme des enfants qui jouent à la bille, une fois sortis de la salle climatisée, ils ont repris la hache de guerre avec des actes plus cruels qu’inhumains.
Dans ce contexte trouble le président signe et persiste, l’APPR-RCA est un accord de dernière chance. Cependant, il est temps de comprendre que le morceau de bois jeté dans l’eau ne deviendra jamais un poisson d’eau douce. Autrement dit, le président Touadéra doit revoir sa politique avec les groupes armés qui continuent de massacrer ses concitoyens. Sa main tendue n’apporte que les malheurs aux Centrafricains.
De nos jours, la guerre doit être déclarée contre les groupes armés afin de donner la chance aux Centrafricains de vivre en paix dans leur propre pays surtout que la montée en puissance des FACA n’est plus à démontrer.
@JACKO