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Centrafrique : Les conducteurs des taxis-motos sont-ils au-dessus de la loi?

Bangui, le 07 avril 21

Dans le but de garantir la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national, le président Touadéra avait récemment déclaré l’État d’urgence en RCA. Cette restriction avait permis au gouvernement de neutraliser les ennemis de la paix de la Coalition des Patriotes pour le Changement de Bozizé et ses complices.

Avec l’avènement de 13 janvier 2020 où les éléments de la CPC étaient à la porte de Bangui, l’on a compris que certains conducteurs des taxi-motos étaient de mèche avec ces criminels et bandits de grand chemin. Pour permettre au gouvernement de faire la part des choses, afin de mettre la main sur tous ceux qui veulent utiliser ces moyens frauduleux pour déstabiliser le régime, le ministère de Transport et de la sécurité ont suspendu la circulation des taxi-motos pour une période d’un mois sur toute l’étendue du territoire national.

Suite aux multiples plaintes, et au retour progressif de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national avec la neutralisation de la CPC, une mesure d’allègement a été prise pour autoriser la circulation des taxi-motos. Mais une reprise conditionnée avec un respect scrupuleux de certaines dispositions afin d’éviter les errements du passé. Selon cet arrêté autorisant les conducteurs des taxis-moto à reprendre le travail, ces derniers doivent se procurer des casques, des gilets et surtout d’arrêter la circulation dès 18h00. Qu’en est-il de la réalité sur le terrain?

Un constat négatif est observé sur le terrain. Il suffit de faire un tour dans les artères de la capitale pour s’enquérir de la réalité. «Tout ce qui nous intéresse c’est la reprise de notre travail. Nous ne sommes pas membres de la CPC. Le gouvernement ferait mieux de prendre des décisions coercitives vis-à-vis des groupes armés, surtout en les neutralisant toute l’étendue du territoire. Arrêter la circulation à 18h, ne change rien pour moi, il suffit que les contrôles sécuritaires soient accentués. Quand on arrête la circulation à 18h, nous n’arrivons pas avoir ce qu’il nous faut pour le versement de la recette de 5000 FCFA auprès de nos patrons», a affirmé un conducteur de taxi-moto en circulation vers 19h.

Un tel témoignage qui prouve à suffisance que les principes de circulations mis en place ne sont pas respectés. Les taxi-motos continuent de circuler au-delà de 18h est une désobéissance civique.

Pourquoi le silence complice du ministère de la Sécurité et celui du Transport face à la ringardise de ces conducteurs de taxi-motos ? Ils ne sont pas au-dessus de la loi car, la loi est faite pour tout le monde sans exception surtout dans un pays où les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets et sur les mêmes formats.

Ces négligences risquent d’avoir des conséquences néfastes sur la sécurité.

@JACKO, 

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