Bangui, le 08 juin 21
A voir de près dans ce qui se passe, les menaces au niveau de la frontière entre la RCA et le Tchad, persistent et il faut que les autorités centrafricaines prennent des dispositions pour que leurs frontières ne subissent plus les exactions commises par les mercenaires qui soutiennent les rebelles en RCA.
Le résultat obtenu à l’issue d’une réunion de travail de haut niveau à N’Djaména, entre une délégation centrafricaine et les autorités tchadiennes, donne un peu de garantie qu’il faut prendre avec beaucoup de pincette. Ce résultat est à saluer à sa juste valeur, tant il est une conjugaison de plusieurs ingrédients dont l’attelage paraissait improbable, face au risque d’escalade et surtout aux actions d’oiseaux de mauvais plumage.
Toutefois, il est utile de rappeler que, celui qui est fort n’est pas celui qui donne des coups, mais celui qui, quand bien même il peut donner des coups, sait les retenir. De même, celui qui est humble, n’est pas un faible, mais le sage qui sait faire de l’humilité, un allié au service de l’intérêt général. La combinaison de ces deux enzymes qu’a su faire montre les autorités tchadiennes et centrafricaines, est une leçon de diplomatie qu’il convient de distinguer et d’apprécier.
Mais, c’est également une leçon à destination de tous les radicaux et extrémistes de tout bord qui en l’espace de quelques jours n’ont manqué aucun souffle pour attiser le feu de la désunion, de la provocation et tous leurs semblants auréolés des mêmes épithètes et attributs. Quand il y’a la guerre, il n’y a jamais de vainqueurs. Tous les protagonistes sont systématiquement des perdants, quand bien même les pertes peuvent ne pas être identiques pour les uns et les autres.
En Centrafrique, les tensions nées des dernières élections présidentielles et surtout les attaques des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui s’ajoutent à la longue crise politico-militaire qu’a connue le pays et dont les conséquences perdurent, demeurent une préoccupation des autorités du pays, notamment celle du président Touadéra qui tient à la stabilité nationale et le développement de son pays pour le bien-être de tous les Centrafricains. C’est ce qui compte effectivement pour tous les Centrafricains qui sont jaloux de leur territoire et ne veulent plus qu’une de ses portions ne subisse de violations voire d’exactions commises par les criminels venus d’ailleurs.
Toutefois, il convient de rester vigilant afin que nulle part, un cœur aigri ou trop rancunier ne vienne mettre en péril l’accord de paix trouvé et matérialisé par le communiqué commun des Ministres des Affaires Etrangères des deux pays. Il est indispensable que sur le terrain, les esprits s’apaisent et s’abstiennent de toutes formes de provocations.
Il faut souligner que les autorités centrafricaines ne sont pas celles des années précédentes et les choses ne sont plus comme avant. Aujourd’hui, il faut dire sans ambages, que le dénouement heureux de cette crise démontre de manière tangible que les autorités centrafricaines se donnent à fond pour la sécurité de leur pays qui ne doit plus subir des exactions de la part de ses offenseurs.
@Bienvenu ANDALLA,