Centrafrique : L’enclave musulmane du km5 de Bangui un Etat dans un Etat ?

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Bangui, le 25 janvier 21

Rien de surprise dans cette analyse que nous menons objectivement sur la situation sociopolitique en République centrafricaine. Depuis la victoire à la Pyrrhus de la coalition Séléka sur le régime de François Bozizé en 2013, le km5 de la capitale est devenue une poudrière qui fait peur au régime de Bangui. Et pour preuve !

Ce n’est pas pour la première fois que l’on parle de la partition de la République centrafricaine. Le plus comique c’est le km5 au sein même de la capitale Bangui la coquette dont les conducteurs motos se disent au-dessus de l’arrêté du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité publique.

Selon certaines sources à notre disposition, les populations de cette enclave musulmane vivent au-dessus des lois signées par le pouvoir central. Du règne de l’ancien homme fort 50/50 en passant par le criminel du grand chemin « Force », le régime de Bangui n’a pu faire établir son autorité même pas les scènes théâtrales de la force onusienne de la Minusca dont certains éléments étaient d’ailleurs cités de connivence avec ces criminels. A chaque opération, il n’y a que des résultats d’échecs.

Ce qui est d’actualité et qui intéresse notre analyse sans exagération est l’arrêté interdisant la circulation des motos à caractère commercial lorsqu’on sait les causes de la prise d’une telle décision par le pouvoir autonome de l’autre Etat de Bangui.

Comme les décisions du pouvoir central ne concernent pas cette enclave musulmane, les conducteurs des taxi-motos du km5 de la capitale Bangui marchent allégrement sur cet arrêté ministériel au vu et au su des FSI de Bangui qui ne peuvent agir sans l’ordre venant des plus hautes autorités du pays qui savent que leur pouvoir ne touche pas cette partie du territoire national. Pour preuve, c’est devant le poste de police du km5 que ces conducteurs des motos sont stationnés prouvant aux visiteurs de cette zone que dans la jungle, c’est la barbarie qui prime sur la morale.

On peut faire des commentaires stériles mais on ne pourra jamais contredire le fait que depuis la publication de cet arrêté, la police et la gendarmerie ont affuté leurs biceps et leurs armes contre les conducteurs motos des autres coins de la capitale qui sont dans leur rétroviseur et font d’ailleurs la fierté de leurs poches pour les tontines de leurs épouses et les frais de loyers de leurs maisons si ce n’est entretenir leur panoplie des femmes le malheur des uns faisant le bonheur des autres.

La crainte pour nous est lié au fait que le km5 de Bangui est une véritable poudrière dont certains leaders qui se disent de nos jours des commerçants sont des sujets, tchadiens, soudanais, camerounais, sénégalais qui sont surarmés et qui peuvent en temps opportun, faire valoir leurs griffes contre le pouvoir de Bangui en complicité de ces conducteurs motos.

On ne peut pas oublier le fait que ce sont ces commerçants qui ont neutralisé les autodéfenses face à l’impuissance de la force onusienne. Qui peut ignorer que l’Etat neutre du km5 de Bangui ne respecte pas les consignes du pouvoir du palais de la Renaissance. Pour preuve, ces populations ont refusé de respecter les mesures barrières du COVID-19 dictées par le ministère de la Santé sur haute instruction du Chef de l’Etat centrafricain au moment où la pandémie était menaçante.

Qui peut ignorer que les agents d’ENERCA ne peuvent pas facilement circuler et faire les recouvrements quartier par quartier dans cette zone tampon du pays ? Depuis le début de cette crise militaro-politique, plusieurs crimes ont été commis par les sujets de cette zone mais aucun d’eux n’a fait objet d’une poursuite judiciaire quand les petits voleurs des autres quartiers sont poursuivis au jour le jour par les FSI, la Garde présidentielle, les FACA et même la Minusca.

Ces hors-la-loi font la pluie et le beau temps sur toutes les populations de la République suite à une mainmise des puissances occidentales qui financent et protègent ces criminels. Ils font la loi et dictent leur volonté au Palais de la Renaissance de Bangui pour application.

Cependant, si gouverner c’est prévoir, il y a lieu de prendre au sérieux les menaces et l’incivisme des sujets qui habitent cette partie de la capitale car, s’ils sont des Centrafricains, ils doivent aussi se soumettre aux lois et aux institutions républicaines. L’oracle a proposé.

@KOUZOUKWA Jules, 

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