Centrafrique : Le rideau est tombé sur les travaux du Colloque National sur la lutte contre les discriminations pour des accusations de sorcellerie

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Bangui, le 12 avril 18

C’est  le Samedi dernier, 06 Avril 2018 que le rideau est définitivement  tombé sur les  travaux du Colloque National sur la lutte contre les discriminations pour des accusations de sorcellerie. Cette rencontre s’est achevée  en  grande pompe en République Centrafricaine et à la grande satisfaction de toutes les parties prenantes.

Organisé par la Division des Droits de l’Homme de la MINUSCA en partenariat avec le Ministère de la Justice des Droits de l’Homme et les membres des Organisations de la Société Civile, ladite rencontre  a vu la participation des Juristes, des membres des Organisations de la Société Civile, l’Organe de régulation des Médias (HCC) du pays, le département de l’Anthropologie de l’Université de Bangui.

Le moins que l’on puisse dire, les participants a l’issue de ce colloque, ont  reconnu que  la sorcellerie est un phénomène sociétal dont la croyance est  très profonde en RCA. Ils ont en outre pris conscience de la gravité des atteintes aux droits de l’homme dont son souvent les  victimes, autrement dit les personnes accusées de sorcellerie et les difficultés liés à la poursuite judiciaire de l’infraction de pratique de charlatanisme et de sorcellerie.

Il faudrait préciser que prenant donc en considération les graves conséquences multiformes découlant des actes de discrimination commis à l’encontre des présumés sorciers, les participants au Colloque National ont formulé quelques recommandations.

Mettre en place une commission sous l’autorité du Ministère de la Justice pour la révision des articles 149 et 150 du Code Pénal  de la République Centrafricaine en s’inspirant des législations des pays africains qui ont explicité et réglementé l’incrimination des délits touchant à la sorcellerie et au charlatanisme, notamment l’Afrique du Sud et le Zimbabwe ;l’application des dispositions de la loi réprimant les violences contre les femmes ainsi que des conventions sur les droits de l’enfant dans les procédures engagées au titre desdits articles ; d’assurer la protection particulière des personnes âgées vulnérables, par l’adoption d’une loi, afin de l’appliquer aux cas d’accusation de sorcellerie ; la mise en place de structures de conseil et d’assistance judiciaire afin d’encourager des procédures de réparation des préjudices subis par les personnes injustement accusées de sorcellerie ; la mise en place d’un mécanisme de protection des personnes injustement accusées de pratique de sorcellerie ; la mise à la disposition du Juge centrafricain de moyens suffisants lui permettant de mener des investigations nécessaires dans les procédures d’accusation de sorcellerie. La constitution d’une base de données nationale sur les femmes poursuivies et condamnées pour pratique de sorcellerie.

COSMOS,

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