Centrafrique : le rêve brisé des opposants pour la présidentielle

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Bangui, le 06 janv.-21

Ce n’est une surprise pour personne si les opposants veulent mettre la jeune démocratie centrafricaine en berne. Le même schéma élaboré pour la formation de Fare en 2011, est dans une phase de son actualisation tant les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets dans ce pays.

Le ridicule ne tue en République centrafricaine sinon, les politiques de ce pays en mal de sensation devraient déjà plier bagage et se remettre à la disposition de leurs familles pour nécessité d’emploi.

Si dans certains pays du monde démocratiquement reconnus, la démocratie est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple qui reste souverain dans la prise des décisions, en République centrafricaine, la démocratie est la volonté des opposants par les armes et pour la duplicité et la diversion du peuple. Cette théorie reconnue depuis 2011 avec la formation du mouvement républicain des opposants sur la dénomination Fare est une solution draconienne de toujours contester les résultats des urnes où le peuple se prononce et sanctionne les candidats qui n’ont aucun projet de société pour engager le pays dans la voie de développement durable et efficace.

Il y a dans la vie une race d’hommes qui ne changent pas. Comment vouloir forcer la main à un peuple souverain ? Les élections dans un pays démocratiques donnent droit à un exercice citoyen où le peuple doit exprimer sa volonté et choisissant qui doit diriger ses destinées durant une période bien déterminée. Ainsi, le 27 décembre 2020, une histoire devrait s’inscrire en lettres d’or pour le Centrafrique. Les Centrafricains ont décidé de faire de cette histoire démocratique, une solution pour la paix et la réconciliation des cœurs. Cela se justifie par cette forte mobilisation des électeurs malgré les bruits des bottes et les menaces de mort dans certaines régions du pays. Les résultats de cet exercice ont été provisoirement proclamés par l’Autorité Nationale des Elections (ANE) en attendant la confirmation par la Cour constitutionnelle.

Malheureusement, comme le pouvoir est le nerf de guerre dans ce pays, les opposants ont proposé une annulation pure et simple de ces élections sans toutefois analyser les conséquences qui en découlent avec une telle position. D’ailleurs, le social des populations n’est pas au centre de leurs préoccupations. Dans un communiqué de presse, ils affirment en noir sur blanc que « sur un total de 1858436 inscrits sur les listes électorales seuls 695019 ont pu voter correspondant ainsi à un taux de participation de 37% et non 76,31% annoncé par l’ANE. D’où presque 2/3 de l’électorat n’a pu exercer son droit de vote… Les soussignés considèrent que les élections groupées du 27 décembre 2020 n’ont pas respecté les normes et standards internationaux universellement reconnus ; l’acceptation des résultats de l’élection sur une partie du territoire, laissant de côté plus de 2/3 de l’électorat, ne saurait conférer la légitimité au président élu et constitue un grave recul de la démocratie dans notre pays » affirment ces signataires. Cependant, y a-t-il un étalon modèle de la démocratie dans le monde ?

Pour nos valeureux démocrates, que signifie la démocratie ? Est-ce une simple annulation des élections ou le respect des institutions de son pays ? Cette mise au point des candidats échoués à la course pour le Palais précieux de la Renaissance, l’insécurité est la cause de la faible participation des Centrafricains à cette élection. Mais la question que l’on se pose est de savoir qui sont les parrains de ces rebelles dans ce pays ? Certains signataires n’ont-ils pas financé les Séleka et les Antibalaka ?

Le peuple a sanctionné et rien de plus. Aujourd’hui, on doit tous accepter ces résultats comme une simple émanation de la volonté du peuple. Les partenaires ont pris note de ces résultats et attendent la confirmation de la Cour constitutionnelle. La solidarité et la sagesse voudraient que l’on se retrouve autour d’une table et que l’on cherche une solution pour nos différends et non plus faire courir les populations dans toutes les directions au nom du goût effréné du pouvoir par les armes. La démocratie a triomphé en Centrafrique.

@Bienvenu ANDALLA, 

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