Bangui, le 13 mars 19
Un accord de paix a signé le samedi 2 février 2019 à Khartoum entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés représentés. Les négociations se sont ouvertes le 24 janvier dernier sous l’égide de l’Union africaine. Les termes de l’accord sont déjà connus après sa signature par les différentes parties.
Le Gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés, en pourparlers de paix depuis le 24 janvier dernier à Khartoum au Soudan, sont parvenus à une entente. Ils ont résolu le seul point de désaccord qui bloquait la sortie définitive de la crise, à savoir la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Smaïl Chergui de l’Union Africaine a souligné que la République centrafricaine, pays membre de l’Union africaine, devait «tourner la page sombre de son histoire et donner la possibilité aux enfants d’aller à l’école, que les citoyens puissent se soigner et participent au développement de leur pays.» D’après lui, cela devrait commencer par «le vivre-ensemble, le respect mutuel et la promotion des valeurs africaines.»
Firmin Ngrébada, le premier ministre centrafricain, a annoncé que l’application de cet signé est un processus qui évolue progressivement avec la prise en compte de différentes préoccupations des parties prenantes. Après la contestation de son gouvernement, le PM a appelé les protestataires à la retenue, dans le seul but de ne perturber la quiétude des populations centrafricaines qui veulent vaquer librement à leurs différentes préoccupations. C’est suite à cet appel et les négociations engagées avec les groupes armés réfractaires qu’une issue a été trouvée et que ces derniers sont revenus au bon sentiment en attendant le rendez-vous d’Addis-Abeba du 18 de ce mois.
Cependant à en croire certaines de lepotentielcentrafricain.com, en plus de convaincre les groupes armés, le gouvernement se serait engagé à tenir compte d’autres préoccupations des rebelles et partis politiques en vue de ramener la paix dans le pays.
Depuis 2012, sept accords de paix ont déjà été signés sans qu’une réelle sortie de crise ait été trouvée dans le pays où les groupes armés sont toujours prêts à fouler aux pieds leurs engagements. Ce huitième accord signé et la rencontre prévue par l’Union Africaine est l’espoir de tous les centrafricains qui estiment que les facilitateurs ne vont pas jouer à l’hypocrisie en faveur des criminels.
A suivre…
HERVE BINAH,