Centrafrique : Le Premier ministre Firmin Ngrébada déterminé à faire appliquer le régime des sanctions de l’APPR-RCA

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Bangui, le 07 févr.-21

Lors de la conférence de presse animée au Palais de la Renaissance le 6 février 2021 à l’occasion de la célébration de l’an II de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine signé entre le gouvernement et les quatorze, le Chef du Gouvernement Firmin Ngrébada dans ses multiples explications a annoncé la fin de la récréation en Centrafrique et l’application des sanctions pour tous les groupes armés qui ne veulent pas respecter leurs engagements.

Ce que l’on attendait du Gouvernement centrafricain est enfin arrivé. Dans tous les pays du monde qui sont menacés par le terrorisme, les mesures doivent être prises pour ne pas caresser au sens du poil, les criminels : « La République Centrafricaine n’est pas une damnée des crises militaro-politiques. On ne doit confondre la main tendue du président Touadéra à un signe de lâcheté ou de faiblesse. Le temps a été donné à tout le monde d’exprimer ses désirs, afin que le peuple vive dans la quiétude. Un accord a été signé le 6 février 2019 entre le gouvernement et les quatorze groupes armés dans l’optique de favoriser le vivre ensemble. Le Gouvernement a fait sa part en respectant ses engagements consignés dans ce document qui reste l’unique voie pour la stabilité du pays. Après deux ans, pendant que le peuple centrafricain voudrait organiser les élections démocratiques, Bozizé après l’invalidation de sa candidature par la cour constitutionnelle a créé une autre rébellion entraînant certains groupes armés dans l’optique de déstabiliser les institutions du pays et prendre le pouvoir par les armés. Le Gouvernement n’ira pas au dialogue avec ceux qui ne font que piller nos ressources violer nos femmes et nos sœurs ceux-là qui ne font qu’asphyxier l’économie du pays. C’est une décision prise nous n’allons plus accepter ces vieilles recettes », a affirmé le chef du Gouvernement centrafricain.

Certainement, le Premier ministre depuis son retour de Bouar, où il avait rendu visite aux FACA et aux forces alliées qui combattent sur le terrain dans le but de libérer le pays des démons et ennemis jurés de la paix, il a préféré passer à la vitesse supérieure tout en prenant en compte la politique du président de la République Faustin Archange Touadéra qui voudrait pacifier son pays : « Je me réjouis sincèrement du travail des FACA et des forces alliées qui font la fierté du peuple centrafricain. Nous sommes en guerre contre la CPC et leurs acolytes  qui veulent soumettre le pays dans un regain de violence pour obtenir la transition. Pourquoi sous d’autres cieux, on combat les terroristes alors qu’en Centrafrique, on nous demande de négocier avec ceux qui ne font que verser le sang des paisibles populations. Mon gouvernement est sur tous les plans et la victoire est devant nos portes. Ces semeurs des troubles ne resteront pas impunis », a ajouté le Chef du Gouvernement dans un ton qui ne lui est pas familier.

En effet, si le Premier ministre est arrivé jusqu’à ce niveau, ce n’est pas un fait du hasard. On se souvient qu’en 2016, lorsque le président Touadéra prend le pouvoir, le pays était en lambeaux. Les Centrafricains ne pouvaient pas circuler du nord au sud et de l’est à l’ouest. Le territoire centrafricain était occupé à 80% par les groupes armés au point  où la misère avait atteint son point culminant. Les cultivateurs ne pouvaient pas aller au champ, à cause des peuhls envahisseurs dont le sang des Centrafricains étanchaient leur soif, les éleveurs ne pouvaient plus garantir la viande des bœufs à cause des antibalaka qui se réclamaient des chrétiens  et qui volaient les bœufs des éleveurs.

Dans cette situation ou le pays allait frôler le génocide, une action salvifique devrait être faite en urgence pour sauver le pays de ce naufrage. Le président Touadéra va trouver l’équation du dialogue pour réconcilier les cœurs de ses compatriotes. La capitale soudanaise devrait donc abriter cette rencontre inter centrafricains même avec ceux qui ont eu des nationalités pour des raisons connues de tous. Au finish, un document sera négocier et parapher à Khartoum et sera signé dans la capitale centrafricaine avec père géniteur du côté gouvernemental, l’ancien Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat Firmin Ngrébada.

Le but n’était autre que donner au peuple centrafricain sa légitimité bafouée depuis une bonne décennie. Les Centrafricains ne peuvent pas oublier le tableau panoramique de cette triste page des exactions commises : viols, vol en mains armées, pillages des ressources naturelles, incendies des maisons et des villages entiers, enlèvements, les exécutions sommaires et extrajudiciaires, l’occupation des bâtiments publics et privés, bref, la privation des libertés fondamentales des paisibles citoyens.

On n’espérait alors à un vent nouveau où le peuple pouvait trouver ses racines de paix et du vivre ensemble. Malheureusement, tel n’est pas le cas malgré la présence des membres de ces groupes armés au sein du gouvernement et au sein des institutions : « On sait comment Bozizé a su convaincre certains groupes armés. Il a tout simplement promis la reconnaissance de leur grade, l’amnistie puisque lui-même est visé par la justice nationale et internationale », a affirmé le Premier ministre centrafricain.

Pour mémoire de l’histoire, du Forum de Bangui à la constitution du 30 mars 2016, le peuple centrafricain a exprimé sa volonté de combattre l’impunité source des conflits armés dans ce pays. Avec la prise de position du Premier ministre Firmin Ngrébada, l’ordre règnera par tous les moyens.

@Bienvenu ANDALLA, 

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