Centrafrique : Le peuple exprime son mécontentement suite à l’augmentation de l’effectif de la MINUSCA toujours passive sur le terrain

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Bangui, le 21 mars 21

Le 24 février dernier, le Secrétaire général chargé des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean Pierre Lacroix, croyait très critique la situation de la RCA suite à la tentative de la prise du pouvoir par la rébellion de la CPC. C’est dans ce sens qu’il a jugé nécessaire de recommander l’augmentation de l’effectif de la Minusca qui se croie impuissante devant l’attaque de la «CPC». Mais comment cette décision est-elle accueillie en Centrafrique ?

Pour bon nombre des Centrafricains, la décision d’augmentation de l’effectif de la Minusca, c’est de la poudre aux yeux. Car les FACA et leurs alliés Rwandais et Russe, en l’espace de quelques semaines, ramènent la sécurité à plus de 80% du territoire centrafricain autrefois sous le joug des mercenaires étrangers, contrairement à la Minusca qui a passé plus de 7 ans sans l’amélioration de la sécurité.

Il suffit de réaliser un sondage dans les villes, villages et les localités contrôlés par des mercenaires de la «CPC» pour se rendre à l’évidence. Les réactions sont les mêmes. «A l’heure actuelle, la présence des Casques bleus de Minusca en Centrafrique, n’a plus d’effets suite à la performance sur le terrain des FACA, appuyées par leurs alliés Rwandais et Russes. Aujourd’hui, la capacité des groupes armés sur le terrain est réduite grâce à la détermination des forces loyalistes. Sur ce, la Minusca et sa face cachée doivent s’aligner derrière la politique du Président Touadéra de ne plus négocier avec des criminels», a déclaré un habitant de Ippy.

Pour mémoire, la Minusca n’est pas à sa première accusation. Pendant le régime de la transition, à Bangui comme dans les villes de provinces, les constats sont similaires. Au moment où la ville de Bangui était secouée par des violences inouïes et aveugles, un élément de la Minusca du contingent Gabonais a été pris en flagrant délit de trafic de munitions de guerre avec les bandits du Km 5. A Bambari, Ippy, Ndélé, Birao, Bouar, Alindao, Bangassou, Kaga-Bandoro, Kabo, Bouar, le nom de ces villes rappellent beaucoup de choses aux Centrafricains, quant à la performance des éléments de la Minusca sur le terrain.

A Bambari dans la Ouaka, les contingents Mauritaniens de la Minusca collaborent au grand dam de la communauté internationale avec des mercenaires Nigériens, d’Ali Darassa depuis des années dans les localités d’Ippy, village Tagbara (sur l’axe Bambari-Ippy), Pavica, Elim, Dimbi (sur l’axe Bambari-Alindao), Kouango, pour ne citer que ces localités.

Pas plus tard qu’hier, un élément de la «CPC» arrêté à Besson âgé de 18 ans, l’une des communes de la Nana-Mambéré, nommé Yousef a levé un le voile sur l’une des vraies missions de la Minusca en Centrafrique. «Les éléments de la Minusca du contingent bangladais basés à Bouar livrent des armes et munitions aux éléments de la CPC en échange de diamant et or». Cette révélation ouvre la boite de pandore et devient une trainée de poudre.

Il est temps de rappeler qu’il y a eu un rapport interne de l’ONU qui a mis en cause les Casques bleus dans huit (8) missions de maintien de la paix, notamment en Afrique. Ce rapport a conclu que les troupes de l’ONU n’interviennent pas comme il le faut pour protéger les civils. Les conclusions doivent interpeller le Représentant spécial du Secrétaire général, Mankeur Ndiaye, et surtout le patron de l’ONU, Antonio Guterres, car les Centrafricains ont tant souffert et il est temps de tourner la page de cette histoire sombre.

@Herman THEMONA, 

      

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