Bangui, le 14 déc. 20
La décision de la Cour constitutionnelle invalidant la candidature de certains candidats à la présidentielle a tendance d’empoisonner le climat politique centrafricain. Heureusement, le gouvernement centrafricain fidèle à sa mission a trouvé une équation pour sécuriser ces élections afin de faire valoir les acquis de la démocratie au détriment des coups d’Etat.
Les messages fusent dans les réseaux sociaux plongent la population dans la psychose malgré les informations fiables données par le gouvernement et son partenaires la Minusca. Eh oui ! Les élections en Afrique sont souvent le moment de tous les dangers. Tout peut basculer dans un sens comme dans l’autre. Pour certains, c’est dans un contexte particulièrement agité que ces élections auront lieu. C’est la raison pour laquelle les acteurs politiques (pouvoir et opposition) doivent appeler leurs partisans à la retenue et au respect des lois de la République ceci par la signature du code de bonne conduite. Ils se doivent de multiplier les appels au calme et à l’apaisement afin que ces élections qui arrivent à grand pas ne soient plus une autre occasion de remise en cause des acquis démocratiques et des valeurs ayant présidé à la fondation de la République centrafricain. C’est dans cet optique que le pouvoir en place ne cesse d’exhorter au patriotisme pour gagner une place de marque dans le camp des grands.
Les campagnes sont déjà lancées. Mais, il faut justement que les camps politiques se gardent de verser de l’huile sur le feu ou d’envenimer la situation avec des accusations gratuites ou des discours haineux qui font l’apologie de la violence. Tout ceci n’est que l’œuvre des thuriféraires de Belzébuth en quête de prestige qui savent qu’ils n’ont aucun projet de société convaincant pour répondre aux besoins du peuple centrafricain. Ce sont surtout des pêcheurs en eau trouble qui savent secouer le spectre de la violence afin de tirer leur marron du feu.
Le gouvernement se bat pour sécuriser les élections en cours. C’est même dans ce sens que le mandat de la MINUSCA a été prolongé d’un an. Tout cela grâce à la vigilance du pouvoir. Donc, il est impératif que l’opposition mette un terme à toutes formes d’incitation à la violence ou de déclarations tendancieuses qui font monter le baromètre de la tension politique avec le risque de voir la violence s’installer durant tout le processus électoral. D’ailleurs cela est visible déjà quand cette opposition a refusé de signer le code de bonne conduite. Une arbre qui cache ses arbres.
Mais malgré tout, nul doute que le pouvoir en place reste confiant pour la sécurisation de ces élections en cours. Les Centrafricains doivent juste faire confiance aux efforts fournis pour garantir leur sécurité durant cette période électorale.
@HERVE BINAH,