Centrafrique : Le glas de la vérité a sonné entre le gouvernement, la Minusca et Sidiki Abass des 3R

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Bangui, le 12 juin 20

Le départ précipité de Sidiki pour regagner son ancienne  base d’avant la signature de l’accord de Bangui du 6 février dernier est un signe précurseur de ce qui se passe aujourd’hui au grand dam du peuple centrafricain. Ça y est. Ayant dénoncé de façon abracadabrante   l’accord de Bangui parrainé par Khartoum, Sidiki a officiellement déclare la guerre à la Minusca et le Gouvernement. Ce qu’il confirme par l’attaque de l’une des bases des Faca dans la région de Bouar.

A quels jeux se livrent Sidiki, la Minusca et le Gouvernement. Voilà cette question qui est sur toutes les lèvres en Centrafrique présentement et qui ne l’est peut- être pas pour ceux-là qui ne s’étonnent nullement des agissements de ce mercenaire étranger qui ne cesse de narguer allègrement toute une nation.

Comment admettre que Sidiki ose attaquer la position des Forces Armées Nationales, ce camp sensé poursuivre la formation des USMS dont font partie certains élément des 3R de Sidiki ? Que signifie ce volte-face qui ne dit pas son nom ni ses raisons et ses objectifs? Le Gouvernement et la Minusca sont-ils complices de ce qui se passe dans le pays avec Ali Darassa et Sidiki, les seuls signataires de l’accord de Bangui qui le foulent au pied sans aucune crainte ? Que font les garants ? D’ailleurs où sont-ils ? Sont-ils curieusement hypnotisés par les gris-gris de Sidiki et de Darassa ?

La situation qui prévaut à présent exige du gouvernement une réaction rapide, énergique et efficace action à la hauteur de l’incrédulité de ses auteurs qui ne peuvent que comprendre que le langage des armes. Si quelqu’un est absolument résolu à ne parler ou à négocier que par les armes, alors qu’attendent le gouvernement et la Minusca qui a pourtant mandat de protéger les civils en cas de crépitement des armes ennemis pour agir et apporter la réponse adéquate au nom de la paix, de la sécurité et de l’intégrité territoriale?

Va-t-on continuer de bercer les oreilles du peuple par cet absurde raisonnement fondé sur faible équipement de nos FACA ? Mais avec quoi se sont-ils farouchement défendus à Alindao, Obo et, pas plus tard que ce lundi, 09 juin 2020 dans la région de Bouar ? Le gouvernement est-il si aveugle au point de ne pas voir le courage et la détermination de nos vaillants soldats à en découdre avec ces mercenaires étrangers ? Est-il si sourd-muet  pour ne pas entendre les réclamations du peuple de voir son armée être déployée sur l’ensemble du territoire national, sinon dans les zones dites rouge où les menaces mercenaires sont omniprésentes et ou potentielles ?

Que l’on cesse de nous endormir avec une histoire qui ne tient pas debout, notamment le sous équipement des FACA, leur faible effectif etc… Le pays est en situation de guerre contre des mercenaires importés par certains de ses fils mafieux qui l’ont assiégé, tuent, pillent et détruisent tout à leur passage par des incendies, ne laissant que des cadavres et des sinistrés derrière eux sans que le gouvernement ne soit en mesure d’opposer une résistance pour ne pas dire une offensive capable de neutraliser ces gangsters.

Que dit le gouvernement des FACA formés par la coopération Russe ? Où sont passées les tonnes d’armement offertes au pays par cette même coopération ? A quoi servent les nombreux sujets militaires Russes, fussent-ils des mercenaires comme le chante et le soutient la France, pour bouter hors du pays et mettre hors d’état de nuire ces étrangers qui malmènent le peuple centrafricain ?

A proprement parler, la question n’est pas celle d’une incapacité du pays à faire face à cette indéniable question de sécurité alors que la période électorale pour consolider notre jeune et fragile démocratie est toute proche. C’est purement une question, ne nous voilons pas la face, de volonté politique qui fait gravement défaut.

Oui, qu’attend le gouvernement pour lancer, comme des chiens de chasse, les FACA et les sujets russes de la Société… qui n’attendent que des ordres pour se lancer dans la bataille, même sans équipement adéquat (pour les FACA) et en finir avec ces lèches-cul  sans foi, ni cœur, ni conscience ?

L’heure est grave et c’est le moment d’agir même avec le peu de moyen que dispose le gouvernement ne fusse que pour sauver ce qui peut être sauvé. Quand une maison prend feu, le propriétaire n’attend pas des sapeurs-pompiers avec tous les moyens adéquats pour y faire face. Il tente, avec les moyens de bord, d’éteindre le feu dans l’attente d’une éventuelle aide. Et un adage dit que l’on ne voit pas la couleur de l’eau destinée à éteindre un incendie. Faisons donc avec les Russes.

A bon entendeur, salut…

 

@Bienvenu ANDALLA

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