Centrafrique : Le dialogue républicain ou l’amnistie des groupes armés que veut l’opposition ?

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Bangui, le 20 avr. 21

On se souvient pour mémoire qu’avant le lancement du processus électoral l’année dernière, certains leaders des partis politiques d’opposition avaient souhaité une large concertation dans le but d’avoir un gouvernement de transition et bénéficier des postes ministériels pour avoir des ressources financières et mieux batte campagne. De nos avec le lancement des enquêtes sur les agissements de Bozizé et sa CPC, il faut un énième dialogue de plus. Mais dans quel dessein ?

La République centrafricaine est un pays de grands paradoxes, le centre de tous les malheurs humains dans toutes ses formes et dans toute sa diversité. Le plus ridicule est le schéma dont se déroulent les dialogues dans ce pays. On sait tous que le pays de Boganda bat le triste record des coups d’Etat et des rebellions dans la sous-région.

Cette situation est la suite logique d’une panoplie des dialogues stériles organisés pour distraire le Centrafricain lambda. De dialogue en dialogue, on ne parvient pas à résoudre le mal centrafricain puisqu’on ne touche pas le nœud du problème tant c’est dans les chancelleries occidentales que proviennent les grandes des rencontres dans les salles climatisées.

Depuis le Forum de Bangui jusqu’à la Constitution du 30 mars 2016, les Centrafricains ont clairement exprimé leur volonté qui consiste à mettre un terme à une longue période d’impunité source des coups d’Etat dans ce pays.

Malheureusement, ni les conclusions du Forum de Bangui, ni la Loi fondamentale de la République centrafricaine ne sont respectées. Car, n’ayons pas peur de le dire le dialogue n’est pas une solution en Centrafrique du simple fait que les politiques centrafricains n’ont pour seul objectif que la course au palais de la Renaissance.

Comment comprendre que le général d’opérette après plusieurs années d’exil, était rentré dans son pays comme un chat. Malgré tout, il a été accueilli par la population centrafricaine comme un ancien chef d’Etat et d’ailleurs, il avait mérité ce statut qui devrait lui donner tous les honneurs de ce monde. Mais comme ce n’est pas ce qu’il voulait, il a prouvé au peuple centrafricain que c’est uniquement le tapis rouge du précieux palais de la Renaissance qui compte pour lui d’où la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) pour déstabiliser les institutions républicaines et mettre en cause tous les efforts du président Faustin Archange Touadéra qui cherche à redorer l’image de ce pays détruites par les « politicards ».

Un dialogue de plus est envisagé, mais on ne se pense pas aux victimes de la dernière crise militaro-politique. De toutes les institutions républicaines les bourreaux sont nommés à cause de la puissance des armes. Mais combien des Centrafricains sont morts et dont ces bourreaux boivent leur sang ?

Il ne faut plus mettre sur la table du dialogue les criminels qui ne font que supplicier ce pays au non d’un certain dialogue républicain qui n’apportera pas une solution sauf si le président décide de faire un remaniement ministériel en donnant les postes juteux aux leaders d’opposition même ceux qui ont une appartenance avec la CPC de François Bozizé.

@JACKO, 

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