Bangui, le 26 septembre 19
Après sa destitution du perchoir de l’Assemblée Nationale par ses propres collègues pour des fautes lourdes, disant la corruption, le clientélisme et la trahison, Abdou-Karim Méckassoua a décidé de faire de son possible pour détruire définitivement le pays. Il y’a lieu de signaler que ses relations intimes avec les autorités françaises qui se raffermies ces derniers temps, sont les causes du projet du coup de force contre le régime de Bangui qu’il projette.
Tout le monde sait que sans un appui financier de la part de Méckassoua, le mouvement E-Zingo Biani aurait de la peine de survie. Mais c’est par le biais de cette personne, que le Front Uni bénéficie du soutien de l’Occident.
Cependant, MécKassoua prévoit de faire quelque chose de plus ambitieux que d’appeler les Centrafricains à assister au meeting quelconque. On vient d’apprendre que ces derniers temps, il soutient les rebelles et recrutent les mercenaires dans le pays, en créant des bandes armées pour préparer un nouveau coup d’Etat. Et comme auparavant, ses groupes accueillent les bandits de Tchad, de Soudan, et du Cameroun et d’autres pays africains.
Les événements tragiques de Birao – voilà une des dernières agitations réalisées avec l’appui de Méckassoua. Il y’a quelques dizaines de morts résultant des affrontements entre les groupes armés FPRC et MLCJ. Et il est évident que la création de ce conflit a un caractère à gage. Dès le debut, le MLCJ n’était pas le partisan le plus actif de l’Accord de Khartoum, Méckassoua et la France le rendent encore plus complexés.
Ces derniers temps, la France démontre par tous les moyens possibles qu’elle ne veut en aucun cas de la paix en RCA. Le désarroi et la misère – voilà tout ce qu’elle veut, car il est plus facile de gérer un pays faible et désespéré. Le conflit de Birao vise à tuer deux lièvres à la fois –remettre en cause l’Accord de Khartoum et nuire à la gouvernance du président Touadéra.
Homme des autorités françaises, Méckassoua serait auteur de plusieurs coups d’État échoués en RCA, et il s’apprête maintenant à le faire pour la troisième fois. Or, malgré le financement des Français, ses positions sont plutôt faibles.
@Herman THEMONA,