Bangui, le 27 août 19
C’est du moins ce que l’on peut retenir de la dernière réunion du Comité suivi-évaluation qui vient de se terminer à Bangui. L’intervention du premier ministre, chef du gouvernement, Firmin Ngrébada sur les antennes de notre consœur RFI en ce sens, est si explicite.
Comment ne pas admettre que c’est une avancée significative quand 14 groupes armés qui avaient pris en otage le peuple centrafricain, décident de prendre langue avec le gouvernement sous les hospices de la Communauté internationale à Khartoum ? Cette rencontre a été sanctionnée par un Accord de Paix et de Réconciliation nationale. Cet Accord de paix longtemps décrié par les ennemis de la paix, commence inéluctablement à porter ses fruits au grand dam de ceux qui ne veulent pas le bien-être des Centrafricains. Après la dernière rencontre entre le gouvernement, les représentants des groupes armés, des garants et de la Communauté internationale, il y a lieu de reconnaître qu’il y a des avancées.
Le processus DDR-R est en cours. Selon le premier ministre, chef du gouvernement, plusieurs groupes armés ont été désarmés et les autres sont en cours. Même, selon le Représentant du Secrétaire général des Nations-Unies, l’article 35 dudit Accord concernant les sanctions est en train d’être revu pour que, ceux qui vont enfreindre à leurs obligations, soient sanctionnés. Qui dit mieux? En politique comme dans la vie courante, il faut savoir reconnaître le succès des uns et des autres. La politique de la main tendue du président Touadéra commence à payer. Seuls ceux qui sont de mauvaise foi et qui ne veulent pas que les Centrafricains vivent en paix, font semblant de ne pas voir ces avancées.
Pour la plupart, ce sont ceux qui prétendent devenir présidents de la République qui s’inscrivent en faux contre tous les efforts consentis par la Communauté internationale, le gouvernement et certains groupes armés. Certes, toute œuvre humaine n’est pas parfaite et, certaines parties à l’Accord de Khartoum, traîne les pas. Et, c’est justement pour les rappeler à l’ordre que des mesures coercitives seront prises désormais après la dernière rencontre d’évaluation du Comité pour sanctionner ceux des groupes armés qui ne respecteront pas leurs dix engagements. Les massacres perpétrés par les éléments du 3R de Sidiki et de Daras, un éventuel mandat d’arrêt contre Abdoulaye Miskine sont autant d’avancées. Comme le disent certains hommes politiques éclairés, l’Accord de paix de Khartoum est notre seule buée de sauvetage. Pourquoi ceux-là ont-ils compris et que les autres font semblant de ne pas comprendre ?
Si Touadéra voulait se maintenir au pouvoir, il aurait choisi le chemin de la guerre. Ainsi, les élections ne seront qu’une vue de l’esprit et, il se la coulera douce au pouvoir le temps que les choses rentrent dans l’ordre. Voilà que Touadéra met tout en œuvre pour que les élections se tiennent dans le délai pour donner la chance à ceux qui aspirent à la magistrature suprême de se représenter, il est voué aux gémonies. Drôle de pays !
@Herman THEMONA,
