Bangui, le 07 janv.-21
La crise centrafricaine change de format et se complique tant les résolutions ne touchent jamais le nœud du problème. Un mal est ambulant et peut se métamorphoser à tout moment : François Bozizé avec la bénédiction de ses alliés politiques si rien n’est fait en amont.
Le berceau des Bantous est en phase de se transformer en une poudrière à ciel ouvert avec l’infiltration des groupes dualistes en provenance du Tchad et du Soudan à la solde de l’ancien rebelle François Bozizé, un éternel assoiffé du pouvoir. Aujourd’hui, lorsqu’on parle de coup d’Etat, il faut toujours prendre une telle information au sérieux car, dans ce pays des grands paradoxes tout est possible. Pour preuve, le têtu Bozizé avait en 2013, négligé les rumeurs de la marche sur Bangui de la coalition Séléka. Les conséquences ont été catastrophiques et il est de nos jours à la reconquête de ce même pouvoir. Et s’il avait pris au sérieux, ses populations ?
Selon une source digne de foi, les pistes de transhumance sont les voies qui seront empruntées par les assaillants pour atteindre la ville de Bangui en passant par les collines rue Damballa au PK 11 : « Vous savez comme moi que les antibalaka maitrisent bien les pistes de brousse. Depuis 2003, c’est le même itinéraire toujours emprunté par les rebelles alors que les soldats de la paix sont postés sur la barrière du pk12 avec les yeux obscurs comme cela fut le cas avec la coalition Séléka en 20213 lorsque les soldats sud-africains avaient essuyé une défaite humiliante face aux hommes d’Idriss Deby, le faiseur des chefs d’Etat en Centrafrique », a témoigné un agent secret de renseignent mieux connu sur la scène politique centrafricaine.
Que veulent réellement les politiques centrafricains ? A quand la prise de conscience du mal tenace qui plane sur les pauvres populations civiles ? Du nord au sud et de l’est à l’ouest, on ne parle du Centrafrique qu’en mal alors que les Centrafricains ne sont pas des diables.
Au moment où le pays progressivement se remet sur ses rails pour un développement durable et efficace, les ennemis de la paix et surtout le groupe Bozizé et les mercenaires tchadiens, veulent compromettre cet élan. Doit-on penser que le bonheur est toujours sous d’autres cieux et non en Centrafrique ? Touadéra a démontré le contraire avec des réalisations qui prouvent à suffisance que tous les ingrédients sont en faveur du développement du peuple centrafricain. Que lui reproche alors les mentors de la COD-2020 uniquement son sens du développement ? Mais comment vouloir diriger un pays qu’on n’aime pas ? Chaque jour, les Centrafricains en parlent que du temps glorieux des années 70 où l’empereur était au trône. Le chèque du développement ne portant pas la mention « insuffisant », le président Touadéra cherche encore à approvisionner le compte des données du développement. Cependant, il faut une solidarité du peuple centrafricain autour de son président. La sécurité du pays n’est pas l’affaire du gouvernement seul, mais de toute la nation car, c’est tout le pays qui est en guerre. Ce qui signifie qu’il faut une vigilance et une collaboration citoyenne avec nos forces de sécurité qui voudraient des informations afin de mieux servir avec loyauté ce pays que Bozizé et ses alliés politiques veulent crucifier.
@Jacko,
