Centrafrique : la ville de Bakouma oubliée avec son horrible situation humanitaire

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Bangui, le 29 janv. 19

Que s’est-il passé exactement à Bakouma à l’heure où nous mettons cet article sous presse ? Que deviennent les populations qui sont oubliées, disant abandonnées à leur triste sort ces derniers mois ? à vrai dire, les choses sont graves et méritent une intervention urgente de la part de ceux qui veulent sauver la vie aux autres.

Selon les informations qui nous sont parvenues il y’a quelques jours, les populations de cette ville située à plus de 1000 km de la capitale, se trouvent depuis toujours dans la brousse suite aux dégâts perpétrés par les combattants armés de l’UPC et le FPRC. A titre de rappel, ces criminels de guerre ont massacré la population (femmes, enfants, jeunes) dont le sultan de Bakouma avait été même assassiné. Les maisons d’habitation ont été pillées par les rebelles qui ont emporté les objets volés à destination de Nzako, Yalinga et Bria. Les FACA ont été empêchés par les soldats marocains de la Minusca dans leur démarche d’intervenir pour protéger la population civile.

A l’heure actuelle, la population bien apeurée, vit toujours dans la brousse, n’ayant aucune confiance aux soldats de la Minusca qui patrouillent ces derniers temps dans la ville. La ville de Bakouma est en quelque sorte, une ville déserte, aucune présence humaine et c’est vraiment de l’enfer.

On parle également des corps sans vie qui jonchent encore le sol et ceci, dans des états de décomposition avancée. Les vieillards qui n’arrivent pas à fuir dans la brousse ne peuvent aucunement enterrer ses corps sans vie qui sont à la merci des chiens et porcs. Contacté depuis Bangassou, un habitant nous raconte la situation de Bakouma : » je me suis rendu à Bakouma il y’a quelques jours en vue de ramener ma famille ici à Bakouma, la situation est catastrophique et c’est regrettable. Les gens ne peuvent pas s’acheter des médicaments ou boire de l’eau salubre. Tout est vide, tout est pillé ! », A-t-il s’exclamé avant de dire qu’il ne peut plus continuer la conversation téléphonique.

Qui peut donc voler au secours de la population de Bakouma et ses environs qui vivent comme des animaux. Comment peut-on oublier voire abandonner des êtres humains meurent comme des mouches ? L’urgence est déjà lancée en vue qu’un effort soit déployé le plus vite possible pour sauver ces vies en danger.

Hervé BINAH,

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