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Centrafrique : La reprise des activités des taxi-motos dans la ville de Bangui, une véritable incompétence des FSI

Bangui, le 09 févr.-21

A quoi peuvent servir les lois dans un pays connu dans la corruption ? Telle est la question d’actualité de nos jours en République centrafricaine au regard de ce qui se passe au quotidien.

On se souvient que depuis le putsch manqué le 13 janvier 2021, par la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé, un arrêté interministériel avait été signé interdisant la circulation des taxi-motos en Centrafrique. Cette mesure qui pourtant, est pour le bien-être des populations centrafricaines en général et la sécurité du pays en particulier est mise à dure épreuve.

Malheureusement, dans un pays où les lois ne sont pas respectées, rien de bon ne peut en sortir. C’est partant de cette conception que les conducteurs des taxis-motos ont déclaré la caducité de cet arrêté au vu et au su de tout le monde : « Nous sommes aussi des Centrafricains comme ceux du km5 de la capitale. Depuis la signature de l’arrêté interdisant notre activité, est-ce que cela a été appliqué dans cette zone ? Pourquoi ce n’est que nous qui sommes à la merci des lois de ce pays ? Comme c’est du laxisme dans ce pays de la merde, nous aussi, nous sommes décidés de dicter nos lois et nous faire entendre de notre manière. A la guerre comme à la guerre », a lâché un conducteur moto

On se souvient pour mémoire d’histoire que tout ce laxisme est la cause de la corruption qui gangrène notre pays. Comment comprendre qu’avec plus de 1000 FSI qui se disent au service de la nation et qui se trouvent même dans la capitale, ce malgré leur importance dans les provinces, ils ne parviennent pas  à stopper ces conducteurs motos qui ont pour la majorité des propriétaires qui sont des hommes en tenue  et qui refusent de se conformer à la loi.

Dans le centre-ville on constate que ces motos font la fierté des poches des hommes en tenue car, à chaque arrêt, le propriétaire est obligé de verser les billets de la BEAC et du coup la moto est libérée : « Il n’y a pas de lois sans mesure d’accompagnement. Le gouvernement a signé son arrêté. Qui ignore dans ce pays que les décrets et arrêtés n’engagent que les signataires ? Une fois, arrêté, j’ai l’obligation de donner 1000 F aux policiers qui n’attendent que notre générosité car, le malheur des uns ne fait que le bonheur des autres et le pays avance à dent de scie » a lâché un autre conducteur moto.

En effet, le pays est malade de ses propres fils qui se disent des patriotes. Mais comment se dire Centrafricain et ne pas respecter les lois et les institutions de son pays ? Donnons donc tous ensemble raison aux groupes armés qui refusent d’obéir et de respecter leurs engagements car, l’exemple devrait venir de ceux qui se disent Centrafricains. La reprise des activités des conducteurs motos est vraiment un échec pour le gouvernement et surtout les ministères en charge de faire respecter les lois dans ce pays : « Nous sommes dans un monde de bousculade. La morale ne dit plus rien dans ce pays. C’est la première cause des malheurs du Centrafrique qui continue de tirer le diable par la queue. Cette reprise doit interpréter la conscience de tout un chacun car, cette responsabilité est partagée. Ceux qui empruntent ces engins sachant bien qu’un arrêté a été signé interdisant la mise en circulation des motos jusqu’à nouvel ordre doivent aussi répondre de leurs complicité. Les FSI qui sont en route à la recherche de l’argent pour entretenir leurs multiples bureaux et les tontines de leurs femmes, doivent être traduits en justice ainsi que les responsables de ces motos dans le cas contraire force restera toujours au laxisme dans ce pays »,  affirme un Centrafricain.

@Bienvenu ANDALLA, 

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