Centrafrique : La Minusca doit rigoureusement assumer son mandat de protection des civiles

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Bangui, le 02 décembre 21

Après huit ans de présence sur la terre centrafricaine, la Minusca est diversement appréciée dans la mise en œuvre de son mandat. Si des efforts sont à louer dans le domaine social avec l’appui à la reconstruction des infrastructures sociales, mais sur le plan sécuritaire, notamment la protection des populations civiles est loin de convaincre les attentes du peuple Centrafricain. Et pour cause ?

Les missions onusiennes partout déployée dans les pays en conflit, ne parviennent jamais à instaurer la sécurité et la paix véritables. Au Soudan, au Liban, en Somalie, en RD Congo, en Centrafrique et au Mali…est-ce que la paix est-elle revenue totalement dans ces pays ? Est-ce que la sécurité y règne définitivement ? Aucunement !

On doit alors dire que les missions des Nations-Unies ne sont que des aventures touristiques qui bénéficient qu’aux employés avec des importantes sommes d’argent qui leur sont payées et des moyens paradisiaques mis à leur disposition face à des peuples meurtris dans leurs propres pays. Face à ce jeu d’intérêt, est-ce que vous pensez qu’une véritable mission de maintien de paix peut traduire dans les faits son mandat ? Négatif.

Les exemples sont patents. En RD Congo, les casques de l’ONU sont accusés d’être proches des rebelles dans les régions Est du pays (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tangayinka, Kisangani, Congo Central, Kassaï…). Raison laquelle ces régions congolaises demeurent éternellement dans la crise et les problèmes humanitaires s’amplifient de jour en jour. Juste à côté au Burundi voisin, le défunt Pierre Nkurunziza de son vivant a bien fait de s’opposer à une mission onusienne dans son pays lors de la crise électorale. En fin de compte, son pays retrouve la stabilité aujourd’hui sans même la présence des casques bleus.

En Centrafrique, on a tout vu. Huit ans de présence est égale à la marche de sur place. Rien à changer sur le terrain. Plusieurs font état d’accointance des casques bleus avec les groupes armés. Ce qui justifie les menaces incessantes des groupes armés sur les populations civiles. N’eût été la main tendue du président Touadéra aux pays amis tels que la Russie et le Rwanda qui ont pu déployer leurs forces pour combattre aux côtés des FACA, les provinces du pays ne connaitront pas la quiétude aujourd’hui. Vive la Minusca !

Aux dires d’un compatriote centrafricain Bernard Bénibeba vivant en Guyane, la Minusca est comme un arbitre de boxe qui se met du côté de deux boxeurs. Il ne se met du côté d’un pugiliste pour le défendre mais observe seulement le respect des règles du combat. L’arbitre de la boxe n’arrête le combat sur le ring que lorsque l’un des sportifs a eu raison de l’autre.

C’est pour dire clairement que la mission onusienne n’a pas pour objectif la restauration de la sécurité et la paix dans une contrée quelconque. Ces différentes missions ont le seul but de s’installer pour une durée indéterminée dans un pays d’où le renouvellement constant du mandat de la Minusca. En Afrique de l’Ouest, précisément au Mali et au Burkina-Faso, les populations s’opposent au passage des véhicules forces françaises qui sont jugées défaillantes dans la lutte contre les terroristes dans le sahel. Les casques bleus de la Minusca ne se comportent pas de la même chose dans la mise en œuvre de leur mandat ?

@Louis BADO

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