Bangui, le 05 janv.-22
La paix et le développement passent absolument par la sécurité dans un pays. En République centrafricaine, les groupes armés sans foi ni loi sont encore actifs dans nos provinces semant ainsi la désolation au sein des populations civiles.
On se souvient que lors de son investiture pour son second mandat, la présidente de la cour constitutionnelle Danielle Darlan a donné des sages conseils au président Touadéra comme quoi, avant de prendre une décision très grave, il doit se tourner vers la population, son électorat qui lui a fait confiance.
Et d’ailleurs dans son message à la nation le 31 décembre dernier le locataire du palais de la Renaissance a reconnu la grandeur de la confiance qui lui a été renouvelée par un peuple souverain : « J’ai été profondément touché par le renouvellement de votre confiance à l’égard de ma modeste personne pour conduire notre Nation vers un avenir prometteur. Vous avez prouvé aux yeux du monde que rien ne peut arrêter la marche de notre pays vers son développement ; rien ne peut remettre en cause notre attachement à la démocratie et notre ardent désir de vivre ensemble dans un pays enfin uni et indivisible » a-t-il signifié.
Cependant, le président semble déjà oublier ses promesses faites à sa population. Pour preuve, de nos jours, tout semble tourner à rond avec des exactions qui se commettent chaque jour dans nos provinces. Les groupes armés changent de mode opérationnel dans leur politique sanguinaire : l’utilisation des mines anti-char, les incendies des maisons et des villages entiers, des viols, des braquages en main armée, bref, le tableau est sombre.
Il faut une bonne analyse de la crise centrafricaine pour comprendre que le pays est loin de sortir de l’ornière tant les groupes armés n’ont pour seul langage que celui des armes. Or, pendant que les hommes meurent comme des rats dans leurs trous, les proches conseillers du Palais de la Renaissance n’ont que leurs intérêts à protéger sans se soucier des intérêts nationaux.
Un homme qui pleure n’est pas un ours qui danse. Cette maxime bien connue de tous, n’est pas applicable en Centrafrique à cause de la duplicité de ceux qui ont pris en otage l’élu du peuple : « Le président Touadéra malgré sa gentillesse et son amour à sa nation, n’est pas entouré des bons stratèges qui savent lire les signes du temps. La patrie est menacée d’une déstabilisation. C’est maintenant le moment de mieux définir une politique d’apaisement. A défaut de pardonner tous les rebelles et sacrifier les victimes, on doit se lancer à une guerre contre ceux qui veulent détruire ce qui nous est commun à tous : la patrie. La main tendue du président Touadéra a été tordue tant par les groupes armés que par ceux qui sont à ses côtés au point où c’est lui seul qui est face au destin de toute la nation », a lâché une source politique.
Aujourd’hui la machine gouvernementale doit prendre son élan avec une nouvelle vision de la politique d’apaisement. Le temps n’est aux accusations des groupes armés, mais à l’application des sanctions consignées dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) à tous les groupes armés qui continuent de commettre des exactions dans l’arrière-pays.
@Herman THEMONA,