Centrafrique : La guerre géostratégique et géopolitique risquerait aggraver la souffrance des populations

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Bangui, le 23 juin 2021

On ne comprend pas toujours pourquoi la République centrafricaine autrefois la Suisse africaine devient petit à petit une terre d’expérimentation de la barbarie des grandes puissances qui se disent moralisatrices.  Depuis l’entrée en scène politique de la Fédération de la Russie aux côtés des FACA, la campagne de dénigrement de  ces forces ne faisait que se sentir. Le plus comique est le rapport erroné des chaines américaines CNN avec The Sentry.

Avons-nous une mémoire courte ? Certainement non ! Certes, le pays de Barthélémy Boganda a accédé au vent des indépendances dans les années 60 comme les autres pays colonisés de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) et le Cameroun mais elle n’est pas une chasse gardée d’une quelconque puissance. Cette nouvelle ère devrait permettre à la République centrafricaine d’être au rendez-vous des Etats autonomes qui doivent choisir son modèle de gestion et ses partenaires pour son développement.

Lorsque le pays tombe en ruine dans les années 2012 avec la création de la coalition Séléka au nord du pays et surtout l’émergence des mouvements Anti-Balaka en décembre 2014 après les exactions de cette coalition peuhle qui voudrait transformer le pays en une dynastie, le pays n’était plus gouvernable tant le pouvoir était dans la rue, les partenaires centrafricains étaient devenus des simples spectateurs sans une action draconienne pouvant mettre le pays sous protection.

Après plusieurs années de transition politique dominée par une gestion chaotique, le régime en place a décidé d’organiser les élections démocratiques en 2015. C’est dans ce contexte que l’ex vice-président du KNK Faustin Archange Touadéra décide de se présenter à cette élection en qualité d’indépendant conscient de la situation politique et sécuritaire de son pays. Son projet de société va séduire l’électorat au second tour de cette présidentielle.

Après sa brillanté élection par un peuple souverain, il va tendre la main à tous ses compatriotes, même aux groupes armés afin de sortir le pays de l’ornière. La ville de Khartoum sera alors une terre d’accueil pour cette rencontre historique, huitième de son genre. Cet accord a été considéré comme un Accord de dernière chance par les géniteurs. Malheureusement, ces ennemis du pays qui ne sont d’ailleurs pas des Centrafricains vont dévoiler leur agenda caché avec la création de la CPC par François Bozizé dans le but de déstabiliser les institutions républicaines et prendre le pouvoir par les armes en contradiction avec les recommandations du Forum National de Bangui et de la constitution du 30 mars 2016.

Le président Faustin qui est le président des pauvres, a décidé de balayer ces ordures afin de favoriser la libre circulation des personnes et des biens. Mais pour y parvenir, il a tendu sans main à certaines puissances pour engager cette guerre contre les groupes armés dans la mesure où l’embargo pèse sur les armes, minutions et autres matériels de guerre à destination des forces armées centrafricaines. La Russie et le Rwanda vont accepter d’apporter leur expérience dans ce lourd combat. Quoi de mal de répondre à la déclaration d’une guerre lorsque la souveraineté est menacée ?

Toute la communauté internationale était témoin des actes de criminalités contre le peuple centrafricain. Aucun rapport n’a été dressé par les donneurs de leçons de la RCA de nos jours. Chose curieuse, une chaine de télévision prend le courage d’insulter un pouvoir légitime de corrompu sans toutefois se soucier d’abord de la souveraineté des Etat et surtout de l’Accord de Khartoum qui est écorché chaque jour au vu et au su de ces donneurs de leçons.

Pour le commun des Centrafricains comment est-il possible de dresser un rapport sans toutefois être sur le terrain ? Toutes ces manipulations ne sont qu’une simple distraction pour pousser le régime de Bangui à se plier aux injonctions de ceux qui veulent soumettre ce pays dans un climat de ni paix, ni guerre et profiter dans l’ombre pour exploiter les ressources naturelles du pays.

Le peuple centrafricain n’est plus dupe. Le temps est à la solidarité avec le gouvernement qui cherche à rompre avec les vielles recettes qui n’ont été que la  cause du retard du développement de ce pays. Lorsque la Coalition des Patriotes pour le Changement de François Bozizé décide de déclarer la guerre à un peuple souverain, les donneurs de leçons et les héritiers des rapports étaient tous témoins Personne n’a osé condamner ces actes ni présenter un rapport objectif. Doit-on exterminer tout un peuple alors qu’il y a des solutions de riposte ?

Aujourd’hui, lorsque le régime de Bangui riposte aussi par la guerre pour chasser ces criminels de la RCA, les chaines étrangères diffusent des rapports fallacieux qui visent à décourager les FACA et les forces alliées. Le peuple centrafricain voudrait la paix, condition sine qua none de tout développement. Ainsi, le régime de Bangui doit mettre toutes les batteries en marche pour ratisser ces ordures du Centrafrique.

@Herman THEMONA, 

 

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