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Centrafrique : La CPC dévoile la réputation du putschiste multirécidiviste François Bozizé

Former Centrafrica's President François Bozize (L) and National Convergence Kwa Na Kwa (KNK) party general secretary Bertin Bea (R) greet the crowd in the Boeing district of Bangui, on December 21, 2019. - The former president of the Central African Republic (CAR), Francois Bozize, has returned to the country, more than six years after he was forced from power and fled abroad, his party told AFP on December 16, 2019, in a claim rejected by the government. Bozize faces an international arrest warrant, initiated by the CAR in 2013, for crimes against humanity and incitement to genocide. (Photo by FLORENT VERGNES / AFP)

Bangui, le 04 sept.-21 

Le 13 septembre prochain, la Conférence internationale des Etats des Grands  Lacs (CIRGL), présidée par l’homme fort d’Angola, examinera la situation en Centrafrique. Il sera très probablement question de François Bozizé. Ce dernier assure la coordination de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui regroupe six des milices armées les plus déterminées.

Il faut rappeler que ces milices avaient menacé de marcher sur la capitale. L’attaque ayant été repoussée par la MINUSCA, les FACA, les soldats russes, François Bozizé s’est retiré dans sa région d’origine de Bossangoa, au Nord-Ouest de la Centrafrique, non loin de la frontière tchadienne. Il change fréquemment de domicile, craignant de tomber entre les mains des FACA, des soldats russes et des forces spéciales rwandaises.

François Bozizé se réclame de son appartenance et de l’appui supposé de l’ethnie Gbaya, pour tenter de convaincre ou de se convaincre qu’il peut encore jouer un rôle politique. La CPC brandit la réputation de putschiste multirécidiviste en la personne de François Bozizé, comme un épouvantail. L’ancien Général d’Armée inspire encore de la crainte à ceux qui ont été victimes de ses actions et à d’anciens fidèles qui voudraient s’en éloigner.

Dans les faits, François Bozizé est un homme isolé. Il s’est discrédité vis-à-vis d’une grande partie des Centrafricains comme de la communauté internationale de sa volte-face et ses trahisons successives, de comportements incompatibles avec les droits humains. Il a rejoint les milices rebelles, seul moyen pour lui de survivre politiquement. Malheureusement, la Constitution du 30 mars 2016, proscrit toute prise de pouvoir par les armes.

Le retour de François Bozizé sur la scène politique centrafricaine est un obstacle à la paix. On a du mal à l’imaginer dans le rôle d’un rassembleur. C’est un homme qui n’a cessé, tout au long de son parcours politique, de trahir et de semer la discorde.

François Bozizé se transforme en chef de guerre. Il faut qu’il réponde devant la justice, en lui offrant des beaux séjours en prison et en lui faisant signer l’engagement de ne plus intervenir dans les affaires centrafricaines, engagement qu’il s’empressera à ne pas respecter.

L’homme demeure imprévisible et prêt à tout pour revenir au pouvoir. Il conserve une forte capacité de nuisance. Par ailleurs, la rumeur rapporte qu’il serait malade.

@Simon GBOKOCHE,

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