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Centrafrique : La Cour Constitutionnelle sonne l’ANE au respect de la tenue des élections dans le délai prévu

Bangui, le 14 sept. 20

Pour remettre la pendule à l’heure, la Cour Constitutionnelle de Centrafrique a auditionné l’Autorité Nationale des Elections ce mardi 08 septembre 2020 aux fins de prendre la température du déroulement du processus électoral en cours. Résultat, elle émet sous réserve un avis favorable pour la tenue effective de ces échéances aux dans les délais constitutionnels et légaux du 27 décembre 2020 pour le 1er tour et du 07 février 2021 pour le 2ème tour. Histoire de mettre un masque sur les lèvres des leaders du Cod 2020 et les amener à se rendre à l’évidence.

 

Une institution qui ne veut laisser au hasard le déroulement d’une si importante opération qu’attendent avec impatience toutes les populations Centrafricaines se doit d’être à l’éveille pour palier à toute situation désobligeante. C’est ce que, dans le cadre de l’exercice pérenne de ses attributions,  vient de faire la Cour constitutionnelle en auditionnant les responsables de l’Autorité Nationale des Election.

 

De l’avis de certains observateurs de la vie politique centrafricaine, cet exercice est destiné, non seulement à remettre la pendule à l’heure pour le respect effectif des délais constitutionnels et légaux des prochaines échéances électorales, mais aussi à lever les équivoques que ne cesse de semer les leaders du Cod 2020 dans les esprits des Centrafricains en faisant miroiter l’évidence d’un glissement des échéances électorales, ce qui donnerait lieu à une indispensable transition d’abord. La Cour constitutionnelle continue d’être ferme sur la question. Le glissement des échéances électorales ne sera possible que sur demande expresse de l’ANE. Et dans ce cas, une concertation entre toutes les couches de la nation est possible au sujet d’un glissement des délais, mais pas de transition.

Selon le rapport de cette audition lu par Jean-Pierre Waboe, Vice-Président  de la Cour Constitutionnelle, la 1ère préoccupation de ladite cour à travers cette audition est de faire un état des lieux des opérations d’enrôlement des citoyens centrafricains sur les listes électorales. Il a toutefois rappelé que l’audition des membres de l’ANE devrait permettre de voir si les délais constitutionnels  et légaux des élections contenus dans la Constitution pour les premiers et dans le Code électoral pour les second seront respectés eu égard à l’évolution du processus électoral  lancé et en cours.

Des constats de la Cour Constitutionnelle :

De cette audition, la Cour a constaté qu’il y a des avancées significatives dans le déroulement du processus électoral malgré des difficultés que l’ANE se démène pour surmonter. Ainsi, à ce jour, les résultats provisoires et partiaux des opérations d’enrôlement sont les suivants :

Des réserves de la Cour Constitutionnelle.

Elles portent particulièrement sur l’évidence de retard sur les délais constitutionnels et légaux de certaines opérations dont leur programmation n’a pas pris en compte. Il s’agit notamment de l’enrôlement des électeurs de l’Europe dont les opérations démarreront vers le 21 septembre pour prendre fin vers la mi-octobre or justement, toutes les opérations d’enrôlement doivent prendre fin avant cette date pour permettre le déploiement des autres opérations telles que :

La Cour a fait remarquer qu’il y a effectivement distorsion entre le chronogramme de certaines opérations du processus électoral et a enjoint l’ANE à revoir sa copie pour respecter les délais constitutionnels et légaux prévus dans les textes y relatifs.

En définitif, la cour a pris acte des suggestions et promesses de l’ANE qui s’engage à  tout mettre en œuvre pour éviter ces manquements et pouvoir respecter les délais constitutionnels et légaux des échéances électorales et l’a encouragé à mettre les bouchons double.

Qu’est-ce dire pour un apaisement des esprits ? Tout simplement que les choses sont bel et bien sur la bonne piste qui mène droit aux prochaines échéances électorales qui se tiendront dans les délais prévus. Hors de question de faire des étourderies pour mener en bateau le peuple qui ne croit plus aux leaders de l’opposition dont l’unique projet est de faire capoter les prochaines élections pour mettre en cause le Pr Faustin Archange Touadéra dont l’ultime envie est de mener à bien ce processus électoral.

Autrement dit, la Cour Constitutionnelle n’attend plus que l’ANE pour qu’ensemble, elles donnent le coup de claquoir à la course effrénée vers les présidentielles et les législatives du 27 décembre 2020 pour le 1er tour et du 07 février 2021 pour le second tour. Alors bonne chance à tous les concurrents.

 

@John Kpogbotchi,

 

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