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CENTRAFRIQUE : LA COOPERATION AVEC LA FRANCE MISE EN MAL

Bangui, le 09 juin 21

La nouvelle vient de tomber avec l’annonce tonitruante faite par les autorités françaises. Ces dernières ont sonné le glas de leur coopération avec la République centrafricaine à travers leurs décisions de retirer les aides budgétaires à l’endroit de la Centrafrique et la suspension de leur coopération militaire avec ce pays.

C’est sans surprise que les Centrafricains ont accueilli cette nouvelle diffusée en boucle sur les ondes de la Rfi. La décision que viennent de prendre les autorités françaises vis-à-vis de la République centrafricaine apparaît comme un tournant dangereux dans les relations entre la France et la République centrafricaine.

C’est une vérité que les relations entre la France et son ancien pré carré connaissent des zones d’ombre ces derniers temps. Pour cause, la France n’apprécie guère la présence d’un nouveau partenaire extérieur dans ce qu’elle considère comme sa chasse gardée. Celle-ci accuse la Centrafrique d’être complice d’une campagne anti française instrumentalisée par ce nouveau partenaire qu’est la Russie.

Le moins que l’on puisse dire est que ce revirement de l’ancienne puissance colonisatrice n’est qu’une fuite en avant garde surtout qu’elle est de plus en plus pointée du doigt par les Centrafricains d’être à l’origine de leur souffrance. Il s’agit d’un constat réel quand on sait que la France mène une politique qui tend à maintenir ses anciens prés carrés dans la misère. Tous les pays colonisés par la France peinent à se développer du fait des soubresauts provoqués par celle-ci.

Pour les observateurs avertis, la décision que vient de prendre la France est une stratégie qui consiste à mettre en difficulté les autorités dirigeantes de la République centrafricaine. L’objectif recherché est de provoquer des tensions sociales qui pourraient déboucher sur un soulèvement populaire ; lequel pourrait précipiter le départ du régime actuel. Puisqu’en suspendant son aide budgétaire, le gouvernement centrafricain qui fait déjà face à des tensions de trésorerie aurait de la peine à honorer ses dépenses régaliennes, tels que le paiement de salaire, de pension et bourses. Et tant que chef de file de l’Union Européenne, elle va pousser les autres pays de cette communauté à faire autant.

Déjà, les signes précurseurs de cette stratégie bien huilée sont frappants. Il y a d’abord la pénurie des carburants provoqués par Total Centrafrique qui a fait grincer des dents. Et comme par enchantement, un bâtiment de l’Ambassade de France en Centrafrique avait pris feu. Un incendie dont on ignore encore l’origine.

Ensuite dans un laps de temps réduit, la Direction technique de l’opérateur économique d’origine française, Orange Centrafrique a connu le même incendie perturbant gravement la communication dans tout le pays et bloquant les transactions financières faites via les moyens de transfert d’argent mis en place par ce réseau de téléphonie mobile. Ce qui a mis en difficultés tous les abonnés de cet opérateur téléphonie.

Au regard de tous les évènements qui se sont produits, il apparaît clairement que la France est désormais dans la logique de quitter tout en laissant derrière elle une situation chaotique dans le pays. Quand on connaît les jeux troubles de cette puissance, il n’est pas surprenant de son attitude vis-à-vis de la Centrafrique.

D’ailleurs un leader politique centrafricain a déclaré clairement lors de son meeting pour la campagne législative que bientôt les partenaires vont suspendre leurs aides en Centrafrique et que le pays connaitra une crise. Voilà ce qui se profile déjà à l’horizon avec la décision que vient de prendre la France. Qui a dit que Meckassoua a menti ?

@Bienvenu ANDALLA, 

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