Centrafrique : La célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, les populations toujours en quête d’une ration alimentaire équilibrée

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Bangui, le 18 oct. 20

Dans la politique du président fondateur de ce pays, Barthélémy Boganda, le verbe nourrir occupe une place non négligeable. Dans un passé récent et surtout dans la période glorieuse de ce pays, les populations mangeaient à leur faim. Malheureusement avec la politique de terre brûlée mise sur pied par les groupes armés.

Le monde entier  célébré la Journée Mondiale de l’Alimentation dans le but de donner un sens et une place importante aux populations des zones rurales qui se donnent à fond pour transformer la terre et la rendre nécessaire pour la survie des populations. Dans un temps passé des années 60 à 70 cette célébration malgré qu’elle n’était pas connue officiellement par les Centrafricains avait un sens dans les consciences des Centrafricains. Les populations pouvaient manger plus de trois par jour et pouvaient même en donner aux voyageurs et visiteurs pour valoriser le verbe « nourrir » tant cher au président Bonganda qui a donné sa vie pour le salut de son peuple. Cette politique faisait la force de ce pays qui était considéré comme la Suisse africaine.

Cependant, comme dans ce pays, les bonnes choses ne durent pas, ses successeurs se sont lancés dans la course au pouvoir par tous les moyens et à tous les prix. Plus de 60 ans après les indépendances du pays, les populations centrafricaines ne peuvent plus manger deux fois par jours à cause de la politique du transfert des mercenaires à la solde des assoiffés du pouvoir. Partout dans nos provinces, on ne parle que du passé se soucier de l’avenir comme si la vie n’était qu’un fardeau ou une fatalité. De nos jours les groupes armés imposent la souffrance aux populations civiles qui ne peuvent plus vaquer à leurs occupations quotidiennes. Les vastes terres ne sont devenues que des cimetières. Cette situation fait en sorte que les populations centrafricaines sans dans l’impossibilité d’avoir une ration alimentaire équilibrée tant les prix des produits agricoles sont galopants dans les marchés alors que les salaires sont restés stagnants depuis des décennies. Aujourd’hui, les cultivateurs ne peuvent pas aller à plus de deux kilomètres en brousse pour chercher les terres arabes et cultiver, les éleveurs ne peuvent plus paraîtres leurs troupeaux dans toute quiétude : « Depuis une bonne période en Centrafrique, les populations ne peuvent pas avoir une ration alimentaire équilibrée. On ne mange que pour se sauver. Les enfants dans certaines familles vont à l’école sans avoir mis quelque chose sous la dent et parfois, ils rentrent le soir sans toutefois prétendre trouver quelque chose et pour ne pas parler d’une ration alimentaire équilibrée. Cette situation s’est empirée depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique avec l’avènement de la coalition Séléka et la formation des mouvements Anti-Balaka dans ce pays. Malgré la bonne volonté du président Touadéra et de son gouvernement, la présence continue des groupes armés est une cause de cette sous-alimentation des Centrafricains » a, affirmé une source digne de foi.

La célébration de cette journée revêt alors un caractère très significatif pour le monde rural qui est la source productive d’un pays et d’une nation. Pour atteindre aujourd’hui les enjeux de liés à l’importance de cette célébration, il urge tant soit peu de balayer les ordures qui ne sont que des groupes armés qui ont pris en otage. On sait tous que même si la colonisation a fait du tort au peuple centrafricain, puisque le colon est venu, il a pris ce qui ne lui appartenait pas, il a banalisé la dignité humaine, il a rendu impossible, la prise de conscience en soumettant les Centrafricains à une politique de la mendicité afin d’être éternellement à sa charge. Mais nous ne n’oublions pas que la colonisation a aussi donné une valeur au peuple centrafricain avec la construction des écoles et des hôpitaux, l’ouverture au monde, mettre fin à la barbarie humaine. C’est une joie pour les populations centrafricains formées des intellectuelles capables de vanter les valeurs de ce pays dans un monde globalisant et très exigent.

Malheureusement, les groupes armés n’ont fait que détruire ce que le pays a comme héritable et commun à tous les Centrafricains. Aujourd’hui, le peuple centrafricain a perdu toutes ses valeurs qui faisaient sa noblesse dans la zone CEMAC avec une guerre intercommunautaire entre les chrétiens et musulmans.

La JMA de cette année doit ainsi redonner espoir à la population qui voudrait renouer avec le vivre ensemble, la paix condition sine qua none pour une consommation alimentaire équilibrée.

@Bienvenu ANDALLA, 

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