Centrafrique : François Bozizé et ses complices bientôt rattrapés par la justice

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Bangui, le 06 janv.-21

Depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat, le Président de la République Faustin-Archange a toujours déclaré la fin de l’impunité en ce sens « impunité zéro » pour dire à tous les sanguinaires qui veulent enfoncer le pays dans le chaos que, l’heure n’est plus aux violences de tout genre.

La justice centrafricaine après plusieurs enquêtes menées sur le terrain, a eu avec preuve les raisons concordantes pouvant la permettre de lancer des mandats d’arrêts contre tous ceux qui sont des ennemis de la Nation. C’est ainsi que le 04 novembre 2020, le Parquet général, dans un communiqué rendu public sur les ondes de la Radio Nationale, dit avoir ouvert une enquête contre François Bozizé et ses complices criminels.

Depuis le 30 novembre 2020, une cellule judiciaire chargée de constater toutes les infractions liées au processus électoral a été créée. Selon le communiqué signé par le Procureur de la République, Laurent Lengandet « le Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bangui, porte à la connaissance de l’opinion publique et internationale que par rapport aux faits de déstabilisation et de rébellion en cours, une enquête est ouverte contre François Bozizé Yangouvounda ainsi que ses co-auteurs et complices » (sic).   

François Bozizé la principale cible

François Bozizé a dirigé la RCA pendant 10 ans de 2003 à 2013 avant d’être chassé comme un malpropre par les rebelles de la séléka. Sous le règne du feu Empereur Jean-Bedel Bokassa, il a fait partie des bras du régime, puis sous la présidence du feu Ange Félix Patassé, François Bozizé a servi comme chef d’Etat-major avant d’entrer en rébellion. Par envie de marcher sur le tapis rouge, François Bozizé a accompli les faits « pouvoiristes » avec l’aide des mercenaires recrutés de tout bord.  Avec son groupe rebelle, Bozizé a mis le pays dans le chaos occasionnant ainsi des pertes en vie humaine, matériels et autres (Rapport d’Amnesty international, International Crisis group et Human right watch, ndrl). Son coup réussi avec l’aide des mercenaires, le groupe de Bozizé dénommé « libérateur » arrive à Bangui et chasse Ange Félix Patassé au pouvoir.

L’Amnesty International dans son rapport en Centrafrique intitulé « ‘’il est temps de rendre des comptes’’,  a constaté et dénoncé de graves atteintes aux droits humains, dont des viols, vols…commis en toute impunité par des rebelles qui lui sont fidèles, la plupart des tchadiens. Tous ces crimes ont été perpétrés par des hommes placés sous son commandement dans les zones qu’il contrôlait entre octobre 2002 et mars 2003 ».

Une fois au pouvoir de 2003 à 2013, François Bozizé a tué plusieurs personnes avec ses célèbres complices de « tu me connais » qu’il a fait intégrer dans les rangs de l’Armée nationale en guise de récompense passée dans le maquis. En ce temps, on assiste à des enlèvements de tous genres, tueries, braquages, détournements…

Pour voiler sa face, François Bozizé ce hors-la-loi, a installé des prisons où les gens étaient torturés innocemment. On se rappelle de son « Guantanamo » de Bossembélé). A en croire les en-dessous de la construction de cette prison, François Bozizé voulait juste enfermer et régler le compte des personnes qui le plaisent pas. Profitant de cette situation, la garde présidentielle s’implique à fond : « La Garde présidentielle de François Bozizé, a commis de graves violations des droits humains, notamment des exécutions extrajudiciaires, des incendies d’habitations, des pillages de villages et des viols. Cette situation a contraint des milliers de personnes à fuir le pays vers l’extérieur, où la plupart vivent toujours dans des camps de réfugiés. Malgré les graves violations des droits humains commises par la Garde présidentielle, qui était sous son commandement direct, le François Bozizé, qui est militaire de profession, n’a rien fait pour mettre un terme à ces violences, ni pour demander des comptes aux commandants en charge de ces unités de détention ou à ses soldats », A précisé Amnesty International dans son rapport.

Plusieurs organisations de défense des droits humains, dont des ONG nationales, ont dénoncé la passivité de François Bozizé, qui n’a rien fait pour mettre un terme aux violations des droits de l’Homme, telles que des homicides volontaires, perpétrées par les FACA et les membres des services de sécurité. Dans une interview accordée à Jeune Afrique dans sa parution du 27 mars 2013, François Bozizé a reconnu avoir distribué des machettes aux milices, mais pas des armes à feu.

Après son retour clandestin à Bangui en décembre 2019, François Bozizé croyait à sa détermination d’être réélu à nouveau à la tête du pays tout en oubliant la condition laquelle, il a abandonné le pays en 2013 pour fuir face à la puissance de frappe de la séléka. Grande est sa surprise de voir sa candidature annulée par la Cour Constitutionnelle. Piqué par le virus de la haine et de méchanceté comme un chien enragé, Bozizé coalise avec les rebelles de la seleka qui l’avait pourtant chassé en 2013 pour former encore le groupe dénommé la Coalition des Compatriotes pour le Changement (    CPC) dont le seul but de boycotter les  élections sur toute l’étendue du territoire et proposer une transition. Face à cette situation, le Président Touadéra, déterminé sur ses mots à demander du renfort dans le cadre de la coopération militaire avec ses alliés qui sont venus pour contribuer au rétablissement de la paix dans le pays.

Pour l’heure, la justice doit faire son travail. François Bozizé et ses complices de guerre doivent répondre de leurs actes devant la barre pour que l’impunité zéro soit traduit dans les faits.

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