Centrafrique : Et si l’insécurité persistait, comment ferions-nous avec les élections de décembre 2027 ?

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Bangui, le 03 décembre 20

Bien que le DDR soit encore en cours, l’insécurité n’est pas une chose à nier. Certes, après avoir désarmé les groupes armés, force est de croire que certains d’entre eux continuent de faire des exactions en se déguisant en coupeurs de route pour piller la population, voler et en plus tuer les misérables sans défense dans la brousse.

Le gros problème en ce jour est le redéploiement des forces de défense dans les arrières villes du pays afin de renforcer la sécurité pour garantir la vie de la population. Du Village Bouroumata dans la vakaga à Ngouvola dans la Nana-Gribizi en passant par la Mambéré kadéi puis à Guréngou situé à 30 kilomètre de Bangui, la sécurité est à déplorer.

L’histoire nous fait croire qu’en 2020, des commerçants qui sont des arabes soudanais ont été tués par un groupe de personnes dans la Vakaga situé au nord-Ouest de la RCA. Suite à la mort de ces derniers sur le sol centrafricain, les arabes du Soudan avaient demandé justice et réparation mais leur demande n’a pas encore été prise en compte par le gouvernement  centrafricain. D’emblée, des forces de défense ont été déployées dans cette partie du pays afin de garantir la vie de la population. Pour montrer leur mécontentement, après 9 mois, les arabes du soudan ont fait une descente dans le village de Bouroumata dans la Vakaga et ont incendié des maisons. Selon les sources locales : « les arabes étaient venus en masse à bords des véhiculent et des motos. Ils ont incendié des maisons et ont tué 3 personnes avant de repartir ».

Cette même situation d’insécurité a frappé la Nana Gribizi précisément au village Ngouvota, où les peulhs mbararas ont attaqué les habitants. Cette attaque a fait des morts et des blessés, selon les sources dignes venant de la localité : « Ces peulhs d’origine nigérienne qui sont les auteurs de cette attaque ne sont pas encore connues mais il sied bien de noter que la population s’apprêtait à se rendre d’un moment à un autre au meeting du Président du KNK François Bozizé qui est à Bandoro. Les blessés sont en ce moment à l’hôpital de la ville tandis que ceux qui ont perdu leurs parents amis et connaissances cherchent encore à les enterrer »

Tandis que Dans la Mambéré kadei la psychose bat son plein, des hommes armés circulent dans la brousse, et font du mal à la population qui va aux champs. Pour la population, « il semble que les coupeurs de route veulent nous envahir à travers ce système, mais on ne sait pas encore. Il faut que le gouvernement double de vigilance sur les faits qui viennent de passer ». A martelé un habitant de Baoro. Il y a de cela quelques jours, un véhicule, quittant Baro à destination de Berberati a été arrêté par un groupe de personnes armées. Ces hommes armés ont passé des hommes à tabac avant de les dépouiller de leur bien. Selon la population locale : «ces derniers temps on nous signale la présence des hommes armés dans la brousse. Ils ne sont pas loin des villages et font du mal à ceux qui osent entrer un peu plus loin dans la brousse pour aller aux champs. Selon certaines victimes, ces hommes sont des centrafricains, ils parlent bien Sango et utilisent parfois des jargons que nous connaissons, il faut que le gouvernement en l’occurrence le Ministère de la Sécurité et celui de la défense puissent faire quelque chose pour nous sinon, on risque d’être envahie peut-être par des coupeurs de route. » A martelé ce dernier.

Il est à souligner également qu’à Géréngou situé à 30 kilomètre de la capitale Bangui à deux kilomètres seulement dans la brousse non loin de la barrière après le pont, se trouve un groupe d’individu qui fait la même pratique. Le gouvernement doit prendre en main sa responsabilité afin de rétablir la sécurité car la vie de la population en dépend.

@Herman THEMONA, 

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