Centrafrique : En dépit du dialogue, Touadéra persiste et signe pour la pacification totale du territoire

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Bangui, le 09 avril 21

Investit à la tête de la nation Centrafricaine le 30 Mars 2016 pour son premier mandat, le président Touadéra avec sa politique de main tendue avait opté pour la «Rupture et de le Développement».  Cette politique lui avait permis de s’asseoir avec les groupes armés autour de la table pour faire taire les voies des armes sur toute l’étendue du territoire. C’est ce qui a permis la signature de l’Accord de Khartoum du 6 Février. Mais qu’en est-il de la mise en œuvre de cet accord par les groupes armés ?

La majeure partie des groupes armés ont fait preuve de mauvaise foi dans la mise en œuvre de cet Accord. Ils ont continué à semer la terreur et la mort sur toute l’étendue du territoire national. Comme si cela ne suffisait, sept de ces groupes armés signataires de l’Accord du 6 Février ont quitté l’Accord de Khartoum pour se coaliser avec la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) du général fuyard François Bozizé qui avait pour seul but de renverser le régime de Bangui. Ce qui revient à dire que la révision de l’Accord de Khartoum s’impose car, l’avènement de la CPC a tout remis à zéro. La communauté internationale impliquée dans le processus de cet Accord se dit même dessus de la duplicité des groupes armés. Donc, il est important de changer de méthode à leur égard.  « Il est connu de tous que la situation sécuritaire en RCA s’est aggravée à la veille des élections présidentielles groupées du 27 Décembre 2020. Visiblement, l’opposition démocratique sachant qu’elle n’est pas à la hauteur de gagner la confiance du peuple, a repris le chemin des armes, car Bozizé était le président en exercice de la COD-20 quand il a créé la CPC.  Heureusement que le peuple Centrafricain lui-même s’est levé comme un seul homme pour barrer la route à cette démarche machiavélique fondée sur l’intérêt personnel et égoïste du pouvoir.  Aussi, pour pérenniser la démocratie en RCA, les partenaires militaires Russes et Rwandais se sont donnés corps et âme pour soutenir les FACA sur le champ de bataille. Et pour preuve, les forces loyalistes ont pu neutraliser les ennemis de la paix partout où elles arrivent.  A ce stade, le peuple Centrafricain aspire déjà à la paix. Donc, il faut des dispositions pratiques pour la poursuite de cette neutralisation sur toute l’étendue du territoire», a affirmé un journaliste, professeur des sciences politiques, Mateusz Piskorski.

La CPC de François Bozizé et les autres groupes armés ont torpillé l’Accord de Khartoum. Aujourd’hui, on ne plus parler du respect de cet Accord. Donc, il faut une nouvelle initiative pour que la paix revienne de manière définitive en RCA. L’APPR-RCA est devenu caduque comme ne cesse de dire l’opinion nationale et internationale.  C’est à cause du non-respect des principes de cet Accord que le président Touadéra avait dit haut et fort pendant son investiture qu’un dialogue national sera organisé. Mais ce dialogue ne sera comme les autres.  Il ne veut pas dire que le dialogue met terme aux opérations de ratissage sur le terrain. Les FACA et leurs alliés doivent poursuivre la neutralisation sur le terrain. La solution à la crise Centrafricaine est d’abord militaire.

«A ce jour, nous constatons avec amertume que l’Accord de Paix du 6 février mérite d’être révisé car les clauses ne sont plus respectées, sauf du côté du gouvernement Centrafricain. Il faut renforcer le système sécuritaire de la RCA de peur que ce pays puisse subir les mêmes errements du passé», a précisé  un journaliste expert en science politique.  Il est important de noter que les actions concrètes du président Touadéra sont appréciés par son peuple voire certains acteurs politiques internationaux qui ne cessent de faire des propositions  pour la sortie de crise en RCA.

Pour Célestin Oualou, expert militaire : « il est trop tôt pour célébrer la victoire des FACA sur les groupes armés. Il faut que les hors la loi soient exterminés sur toute l’étendue du territoire et que les FACA et leurs alliés arrivent à se baser même dans les villages les plus reculés surtout que les forces loyalistes reprennent contrôle de toutes les frontières de la RCA. Pour ce faire, l’unité, la solidarité et le patriotisme s’imposent à tous les Centrafricains et aux politiques pour que main dans la main nous consolidons la paix», a-t-il déclaré.

Tout est clair, pour ce second mandat, le président Touadéra et ses partenaires militaires sont déterminés à libérer militairement le pays. C’est quand le pays sera sans groupes armé actif qu’on peut parler de dialogue tant réclamé par certains pouvoiristes qui ne veulent que le partage du gâteau.  Avec l’échec de l’Accord de Khartoum, le président Touadéra est appelé à ne plus dialoguer avec les groupes armés ringards à la nuque raide qui ne cessent de semer la terreur et la mort.

@JACKO, 

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