Centrafrique/élection 2020-2021 : Quel sens donné à la validation de la candidature de François Bozizé par la cour constitutionnelle ?

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Bangui, le 01 décembre 20

La République centrafricaine pays qui bat le triste record des coups d’Etat et des mutineries dans la sous-région de la CEMAC voudrait avec les prochaines élections éviter de retomber dans le piège des mercenariats au sein de ses institutions. C’est dans ce contexte que l’invalidation de certaines candidatures pour les législatives ne fait que faire couler les larmes et donnant les raisons de s’interroger sur l’avenir politique de l’ex-président centrafricain François Bozizé.

Selon une source de l’ANE, le 09 novembre 2020, François Bozizé comme tout citoyen centrafricain a déposé sa candidature pour s’inscrire dans cette course au palais de la Renaissance à l’Autorité Nationale des Elections (ANE) qui est un organe technique pour ces élections couplées.

Selon certains commentaires de l’homme de la rue, l’investiture du président du KNK lors du dernier congrès pour ces élections est une question très controversée qui nécessite une enquête très musclée : « Nous savons tous que la candidature du président François Bozizé viole plusieurs de la législation centrafricaine si on veut faire de Centrafrique un Etat de droit et la cour constitutionnelle ne doit se plier aux caprices des uns et des autres ni à une pression de la communauté internationale », a affirmé un politique centrafricain.

Selon cette source, le président du KNK sera stoppé dans cette course en fonction des dispositions de l’article 103 du Code électoral révisé et en application de l’article 36 de la constitution centrafricaine du 30 mars 2016 qui est la loi fondamentale de la RCA : « Ce n’est que justice de dire de nos jours que la course de François Bozizé risquerait se compromettre sur trois points fondamentaux et qu’on demande qu’il en soit lui-même conscient. Il s’agit

1-Résidence obligatoire dans le pays pendant au moins un an : on se souvient pour cette condition qu’après le dernier coup d’Etat de mars 2013, le président François Bozizé a lâchement quitté le pays comme un chat et ne sera de retour que 6 ans plus tard c’est-à-dire en décembre 2019. Si on se respecte et on veut respecter les institutions de notre pays, on peut dire aujourd’hui sans risque de nous tromper que le président du KNK dès son retour en décembre 2019, il a organisé un meeting dans la zone de Boeing pour gagner la popularité et annoncer officiellement son retour. Or, selon la législation, le délai de dépôt des candidatures des candidats à l’ANE est de 10 jours et se termine le 9 novembre 2020. Ce qui signifie que selon cette disposition, du retour au bercail, Bozizé a accusé un retard d’au moins un mois et demi et, pour le moment, il est dans l’impossibilité de soumettre le certificat correspondant.

2-Bonne réputation. Ici encore, on doit faire interroger la constitution sur ses dispositions de l’article 33 où il est exigé au président de la République, l’incarnation et le symbole de l’unité nationale. Malheureusement, encore l’ex-président centrafricain et actuel candidat a un mandat d’arrêt international où il est accusé de crimes contre l’humanité, de meutre, de torture, de confiscation illégale des biens, de destruction d’incendie des maisons, d’enlèvements, d’exécutions et détournements des fonds publics. Tous ces motifs compromettent la moralité de sa personne et par conséquent, sauf par pression étrangère sur le Centrafrique, il ne pourrait pas être candidat à cette élection. Qui ignore des exécutions sommaires de cet ancien président durant son règne. Et voilà que les choses veulent se remettre à l’ordre pour un décollage définitif, il revient en force et la crainte c’est qu’il risquerait refaire la même chose avec ce retour.

3-Etat de santé. Comme la président n’est pas une institution sanitaire, il est exigé au locataire du palais de la Renaissance d’avoir une bonne santé. Or, le candidat du KNK avant son retour au pays, les nouvelles concernant son état de santé avec les multiples fréquentations chez les médecins en témoigne. Selon une source, François Bozizé serait atteint d’une sorte de cancer. Il s’avère que lors du dépôt de sa candidature, il n’a pas fourni son certificat médical ou l’a falsifié. Et si cette information s’avérait fondée, ce serait encore une preuve de violation de la loi », témoigne un Centrafricain.

C’est dans ce contexte que si les juges constitutionnels veulent parler du droit, François Bozizé est conscient qu’il ne pourra pas participer à cette course. On sait selon un adage connu de tous que l’histoire nous rattrape toujours malgré sa durée dans le temps.

@Herman THEMONA, 

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