Bangui, le 17 mai 2023
Malgré la demande des rebelles Tchadiens rejetée officiellement par la ministre des Affaires étrangères centrafricaine fin avril 2023, des rebelles Tchadiens occupent le village Béniarmin à 14 kilomètres de Paoua centre. Ayant fait de notre pays, leur base arrière, ils commettent des exactions sur la paisible population. Ce que dénoncent les autorités locales et, malgré l’implication de la partie tchadienne, ces bandits armés continuent de massacrer les habitants de ce village.
Des rebelles Tchadiens font des incursions répétées dans la région de Paoua, précisément au village Béniarmin, situé à 14 kilomètres de Paoua-centre. Ils multiplient les exactions sur des civils et leur présence a créé la panique parmi la population. Malgré les plaintes des autorités locales, les exactions continuent de plus belle. Selon ces sources locales, elles craignent que cette situation dégénère et contribue à brouiller nos relations avec le Tchad voisin.
Selon les témoignages dignes de foi, tout a commencé au village Béniarmin où les rebelles tchadiens sont entrés sur notre territoire afin de se préparer pour renverser le pouvoir Tchadien. Quand ils se préparent chez nous, cela est dangereux car le pouvoir de Ndjamena peut taxer notre pays de complice. Les autorités Tchadiennes ont exprimé leur bonne foi à travers leur gouverneur qui est venu discuter avec les notables de Béniarmin et une entente a été trouvé. Malgré cela, beaucoup de choses se sont passées ces derniers temps, selon ces mêmes sources. Ces rebelles ont tué un commerçant de bœuf et son berger et ont emporté son bétail. Ils ont tué également un enfant de 14 ans. Mais, le constat est plus triste au village Béniarmin.
Dans ce village, les rebelles Tchadiens ont tué 13 personnes dont un chef de Canton, un pasteur et des diacres qui sortaient de l’église un dimanche. Les habitants sont en débandade mais pas pour autant hors du danger. Les notables du village demandent au gouvernement Centrafricain de prendre attache avec celui du Tchad pour qu’ensemble, les deux pays mettent un terme à cette rébellion. Ce faisons, nous respecterons l’esprit de la réponse de la ministre des Affaires étrangères à ces fauteurs de troubles quand elle leur avait répondu comme quoi, notre pays ne peut servir de base arrière pour déstabiliser un pays voisin et frère.
Les habitants de Béniarmin se sentent abandonnés et font de leur mieux pour avoir une solution avec leurs homologues Tchadiens pour voir comment, mettre un terme à cette situation inquiétante. Malgré la dénonciation de multiples cas de tuerie, la situation humanitaire des enfants et des femmes du village reste très précaire selon les autorités municipales. Celles-ci ont les yeux tournés vers Bangui pour une solution définitive pour éviter le pire. Les ennemis de la République multiplient les foyers de tensions pour faire sombrer la République centrafricaine. Mboki et Obo, les réfugiés soudanais à Birao et maintenant Paoua, où va la République centrafricaine ?