Bangui, le 16 aout 20
Le Gouvernement doit aller à la rescousse de la Société d’exploitation et distribution d’eau en Centrafrique (SODECA). Dirigée depuis janvier par un hydraulicien intérimaire, rien ne profile encore au mieux pour cette société d’Etat minée par un déficit managérial criard.
A l’heure où nombre des sociétés d’Etat et des structures para-étatiques de Centrafrique courent vers la performance en améliorant leur visibilité et la qualité de leur service, à l’instar, de la Caisse National de Sécurité Sociale (CNSS), de la Commercial Bank de Centrafrique (CBCA), de l’Energie Centrafricaine (ENERCA), de la Société Centrafricaine de Stockage des Produits Pétroliers (SOCASP), du service des Douanes et Droits Indirects et du Bureau D’affrètement Routier Centrafricain (BARC), la Sodeca quant patauge dans contreperformance.
La Sodeca se positionne visiblement sur la trajectoire des sociétés d’Etat tombées en faillite faute d’un management conséquent pour ne citer que la Société Centrafricaine des Télécommunication (SOCATEL).
De diverses sources anonymes, même si le dernier rapport du Laboratoire Lavoisier, révélant la présence des substances fécales, un dosage dangereux en acide, dans les eaux produites de la Sodeca est sujet à caution, la direction de l’hydraulicien et Directeur intérimaire Privat-Christophe Belandombi s’affiche bien plus scandaleuse que tout ce que l’on pourrait imaginer de cette firme nationale.
Selon nos sources anonymes, le réel problème actuel de la Sodeca est celui du vide à la direction général. La gestion de l’actuel directeur intérimaire ne fait nullement l’unanimité auprès de ses collaborateurs. L’essentiel du personnel de la Sodeca affirme être prudemment optimiste quant au devenir de la société au rythme actuel.
L’étau se resserre de facto autour de la Sodeca qui apparait depuis plusieurs mois sur la liste des débiteurs de la CBCA (plus de 20 millions FCFA). Aussi, l’entreprise dispose depuis peu d’un stock du matériel non requis, notamment les compteurs de basse qualité qu’elle paie directement chez des commerçants du Km5.
Contre vents et marrées, l’actuel directeur intérimaire de la Sodeca, jouissant de la couverture du Ministre de l’Hydraulique, se targe de croire en ses capacités à diriger la Sodeca même si les voyants virent continuellement au rouge foncé. Cette réalité confuse pousse une partie du personnel de la Sodeca à déduire, sur base de constatation, que leur supérieur hiérarchique aurait des antécédents médicaux susceptibles d’impacter son comportement et son jugement.
En raison des enjeux stratégiques, du rôle crucial, que jouent les eaux potables ou insalubres de la Sodeca dans le quotidien des Centrafricains, une décision importante, conséquente et tranchante du Gouvernement centrafricain s’illustrerait un gage pour la santé de plus de 80% de population dépendante de cette société de distribution d’eau dans le pays.
@John Gorbatchev
Kangbi-ndara.info/
