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Centrafrique : Ce qui ressort de la dernière enquête de l’affaire falsification de faux passeports diplomatiques

Bangui, le 05 mars 20

En Centrafrique, il y’a toujours des gens qui sont prêts à nuire ou faire entorse aux initiatives de la transparence, de lutte contre la fausseté et la corruption. On ne comprend pas pourquoi l’affaire de faux passeport d’un sujet iranien a pris une autre tournure, et que certains fautifs en bande organisée veulent coller la responsabilité au ministre délégué aux Affaires Etrangères, Chancel Sékodé Deugbayi.

En effet, ce dossier remonte en 2018 lorsque ce sujet iranien du nom de SHARAM est débarqué sur le sol centrafricain, et ce dernier aurait introduit audience auprès du ministre de la santé en vue d’obtenir la signature d’un mémorandum d’entente pour la construction des centres de santé sur toute l’étendue du territoire national.

Tenez-vous bien ! Deux après le retour ce sujet iranien dans son pays, soi-disant, à la recherche de financement pour la réalisation de ce projet fantôme. Voilà encore que ce même personnage est apparu encore le 18 février 2020 à Bangui et a sollicité d’être reçu en audience par le ministre délégué Sékodé.

L’iranien lors de cette rencontre, a présenté le mémorandum d’entente avec le Ministère de la Santé. Le ministre délégué Sékodé a pris le soin de vérifier ce fameux mémorandum. Entre temps, le fautif iranien qui serait dans une bande avec un certain président de l’ONG ANA négocie d’être nommé Ambassadeur. Au nom de quelle centrafricanité ! Le ministre délégué Sékodé a refusé catégoriquement, car celui-ci n’a pas la nationalité centrafricaine et nom de quoi, peut-on le nommer à une telle poste de responsabilité au nom du pays ?

Autres faits que nous pouvons soulignons dans ce présent article d’enquête, l’iranien va encore trop loin pour solliciter un passeport diplomatique et le ministre délégué Sékodé a refusé catégoriquement. Dans l’intérêt de vaquer à ses aventures mafieuses à l’extérieur au nom de l’ONG ANA, l’iranien a plaidé au ministre délégué Sékodé de lui écrire une lettre de mission. Chose qui ne peut aucunement se faire, puisque c’est dans le pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat de signer un tel document diplomatique qui engage l’Etat centrafricain. Sur ce, le ministre délégué Sékodé a marqué son sens de négativité à ce monsieur de SHARAM qui, malheureusement n’a pas reçu gain de cause.

C’est à ce moment que l’iranien a brondit un (faux) passeport diplomatique, supposée signé par la ministre Sylvie Baïpo Temon dans le but d’obtenir une note verbale pour accompagner son dossier qui lui faciliterait la tâche dans ses aventures mafieuses à l’extérieur. Le ministre délégué s’est étonné de ce passeport et a engagé les procédures pour la vérification de ce passeport, disant sa procédure d’authentification. Cet épisode est terminé. Voilà qu’avec le suivi de cette procédure d’authentification, le Chef de Cabinet (CCAB) du ministre délégué qui est instruit pour s’en charger d’éventuelles investigations, n’arrive pas à accéder dans son bureau au Ministère à cause de la grève.

Ce n’est qu’après que le CCAB a reçu un appel téléphonique, provenant de la part de ce sujet iranien qui l’a invité dans un restaurant. Selon les sources concordantes, ce sujet iranien et sa bande de l’ONG ANA prépareraient un pactole d’enveloppe pour corrompre le ministre Sékodé afin que ce dernier lui facilite la tâche dans leur projet. En tant qu’un compatriote qui aime son pays, toutes les dispositions sont mises en place pour que les fautifs soient mis en tôle. Et, en fin de compte la police a fait le nécessaire et les procédures d’enquêtes sont en cours et la justice fera la part des choses. Aux dernières nouvelles, il semblerait que le sujet iranien s’est retourné chez lui officiellement, accompagnerait de ce fait à l’aéroport par son mentor, le président de l’ONG ANA. Donc, à suivre alors…

@Hervé BINAH,      

 

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