Bangui, le 09 décembre 20
Ce n’est plus un secret des dieux, ni celui de Polichinelle, les Centrafricains progressivement se réveillent de leur sommeil coupable pour faire de leur pays, une vitrine de développement dans le monde. L’exemple de Bangui couture vient éclairer les esprits des Centrafricains qui doivent maintenant consommer les produits locaux à des bas prix et avec la haute technologie.
On se souvient dans un passé récent surtout à l’époque de Jean-Bedel Bokassa, les industries centrafricaines faisaient la fierté de ce pays puisque la femme africaine était très belle tant les pagnes fabriquées par UCATEXT étaient à la hauteur des attentes des populations. C’était, comme aime le dire un observateur de la vie politique centrafricaine, « La période glorieuse du pays »
Mais comme dans ce pays les bonnes choses ne durent pas, le pays s’est vite plongé dans l’enfer à cause des coups d’Etat, des rébellions et des mutineries où les mutins comme un torrent emportent tout dans leur passage. Depuis lors, les Centrafricains n’ont plus pensé à l’excellence dans leur quotidien. Voilà pourquoi, lorsqu’on parle d’esthétique en matière d’habillement de nos jours,, il faut se tourner vers Lomé au Togo ou encore en Côte d’Ivoire, une véritable humiliation pour le peuple centrafricain.
Comme le monde est devenu un village planétaire, une Centrafricaine qui a l’amour de sa patrie a traversé de l’autre côté du pays de l’oncle Sam et s’est dotée du matériel stylistique en matière de couture sur mesure répondant aux normes de la modernité dans l’habillement ; « Notre objectif c’est de former les jeunes centrafricains sans distinction de sexe, de région, de religion et gratuitement. Il s’agit de nous pencher vers les jeunes qui ont la volonté d’apprendre et préparer leur avenir sans toutefois toujours attendre du côté de la fonction publique. Je suis partie avec la pédagogie d’un bébé qui a des étapes à parcourir pour bien marcher car, dans la vie, il faut aller lentement pour arriver sûrement à bon port et aujourd’hui, les résultats parlent d’eux-mêmes», a affirmé la Directrice de Bangui Couture Mme Sandrine Solet-Andji dans son centre situé au quartier Miskine dans le 8e arrondissement de Bangui.
Notons que l’idée d’une telle initiative est non seulement de lutter contre le chômage en milieux jeune, mais aussi de mettre en valeur le génie des jeunes centrafricains qui ne trouvent facilement pas l’accès à la fonction publique. Le Centrafrique n’est pas venu accompagner les autres pays en matière de développement : « On ne peut pas continuer à importer les choses venant des autres pays dans ce monde globalisant ou chacun doit donner le meilleur de lui-même. Car, le temps est de donner au monde, ce que nous avons de particulier pour ne pas être les simples consommateurs. Dans ce contexte, nous allons subir les autres comme nous le faisons de nos jours dans notre pays. Pour porter un habit sur mesure et stylistique, il faut aller au Togo et les prix ne sont pas à la portée du Centrafricain moyen. De nos jours, le Centrafricain doit montrer qu’il n’est pas un consommateur universel, mais un créateur sur qui, le monde a besoin pour l’épanouissement des populations », a affirmé cette valeureuse dame Sandrine Solet-Andji.
Pour clore la cérémonie d’ouverture de centre « Bangui Couture » ce samedi 05 décembre 2020, Mme Sandrine Solet-Andjia a exhorté le gouvernement centrafricain à soutenir dans ses fonctions régaliennes les PME et les PMI afin d’assurer un avenir certains aux jeunes en proie à des recrutements au sein des groupes armés pour manque d’emploi.
Notons que de telles initiatives doivent être encouragées dans ce pays au regard du retard accusé pour son développement. Les politiques devraient emboiter ses pas en créant des centres de formations et de recrutements pour lutter efficacement contre le chômage car, c’est dans le social que doivent s’inscrire les actions politiques.
@JACKO,
