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Centrafrique/Bambouti : Les éléments de l’UPC provoquent un incident diplomatique avec l’Etat du Sud-Soudan

Bangui, le 24 nov. 20

Décidément, rien ne semble arrêter les criminels de l’UPC dans leur métier terroriste de supplicier le monde. Pourtant dans les colonnes du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, le terroriste est largement combattu. Le plus cruel des actes posés par ces hommes sans foi ni loi, est cette violation du territoire soudanais et ces actes ignobles posés contre un pays frère au moment où le pays a besoin de tous ses voisins pour son redressement.

Comment comprendre de nos jours que le diable installe ses racines dans un pays purement religieux ? On se souvient lorsque le président Touadéra décide d’aller aux élections, son pays était au bord de l’abime si on n’ose pas trop exagérer. Ce dernier conscient que la majorité de la population centrafricaine est composée d’enfants et de femmes qui ont été profondément affectés par le conflit armé, et que la protection intégrale des droits de ces derniers et la fin des exactions et des hostilités sont des priorités pour son quinquennat.

C’est dans ce souci de vouloir donner une recette de paix et du vivre ensemble que les Centrafricains seront transportés dans un avion en direction de la capitale soudanaise dans le but de réconcilier les cœurs de ceux qui ont pris les armes et surtout d’acheter la paix à ses compatriotes. Ainsi, cette politique de la main tendue aboutira par une négociation de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) qui sera signé le 06 février 2019 dans la capitale centrafricaine en présence des garants, des facilitateurs et des mémoires des pères fondateurs dont le sommeil de la mort ne donne pas un repos apaisé tant les Centrafricains continuent de mourir comme des mouches par ceux-là qui ont signé ce document si important dans l’histoire de ce pays.

Le président Touadéra avait-il tort de tendre la main à tous ceux qui ont pris des armes ? Nous croyons que non ! Car, la paix n’a pas de prix a-t-on coutume de dire. Il fallait donc promouvoir la paix et rejeter la violence comme moyen d’expression politique et recours au dialogue et à la concertation pour le règlement des différends. Le gouvernement centrafricain, de son côté, a pris ses engagements afin de maintenir le climat de paix et du vivre ensemble sur toute l’étendue du territoire national.

Malheureusement, certains groupes armés à l’instar de ceux issus de l’ex-coalition Séléka refusent d’entrer dans cette logique de paix pour tous. C’est dans cet élan de maintenir le pays dans un climat de ni paix et de ni guerre, que les éléments de l’UPC d’Ali Darassa ont poussé plus loin leur sadisme en franchissant frauduleusement la frontière avec le Sud Soudan pour aller commettre des exactions contre les populations de ce pays voisin et ami : « On nous fait comprendre que les éléments de l’UPC ont transgressé la loi des relations diplomatiques en allant incendier les maisons du côté soudanais et surtout en allant assassiner un citoyen de ce pays frère. La réaction des autodéfenses du Soudan qui se trouvent au niveau de la frontière n’a pas tardé. Ils ont aussi riposté en entrant dans notre territoire jusqu’à Bambouti où ils ont assassiné un élément de ce groupe armé. Actuellement selon une source, l’armée régulière soudanaise, est en route avec une vingtaine des voitures avec des hommes lourdement armés qui menacent d’entrer en terre centrafricaine afin de venger leur citoyen assassiné par un groupe rebelle centrafricain. C’est ce qui plonge les populations centrafricaines dans une psychose sans pareil », a affirmé une source de Bambouti.

Notons qu’il y a quelques jours, les mêmes rebelles ont pris en otage la première citoyenne de la ville de Bambouti qui, jusqu’à présent n’est toujours pas en liberté : « La main tendue du président Touadéra est tordue par les groupes armés et singulièrement par l’UPC d’Ali Darassa et les 3R d’Abbass Sidiki. Les garants et Facilitateurs doivent prendre leurs responsabilités car, l’acte posé par ces éléments en terre étrangères pourrait avoir des conséquences diplomatiques entre les deux pays » a affirmé un autre ressortissant de Bambouti.

@Herman THEMONA,

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