Bangui ? le 24 nov. 20
C’est dans la joie des retrouvailles que ces valeureux filles et fils de Centrafrique ont été accueillis ce lundi 23 novembre 202O par les autorités centrafricaines en partenariat avec le HCR dans le cadre d’un accord bipartite signé entre le deux parties le 06 août 2019 afin de garantir que ces réfugiés rentrent chez eux en toute sécurité et dans la dignité.
Ils sont arrivés ce lundi 23 novembre 2020 en terre natale après plusieurs années d’exil au Congo-Brazzaville suite à la dernière crise militaro-politique ayant secoué le pays : « On ne peut être à l’aise que chez soi. Nous tenons à remercier le gouvernement centrafricain pour ce geste salutaire pour notre retour. En signant ce partenariat avec le HCR, le président Touadéra a prouvé qu’il était le père de tout le monde et surtout le président des pauvres et des démunis. C’est pour nous l’occasion de dire un grand merci au gouvernement congolais qui avait accepté de nous accueillir durant ces moments troubles de notre pays », a témoigné un réfugié.
On se souvient que le président Touadéra son élection et la mise en place des institutions républicaines, a instruit son gouvernement centrafricain d’entreprendre des démarches pour le retour volontaire de ses compatriotes qui sont dans les pays voisins. C’est dans ce contexte que le HCR et les gouvernements de la République centrafricaine et du Congo Brazzaville ont signé le 06 août 2020 un accord bipartite qui permet à ces dignes fils de rentrer dans leur pays avec toute la dignité et la sécurité.
Des centaines de Centrafricains prennent le chemin du retour dans leur pays après des années d’exil en République du Congo. Dès leur arrivée à l’aéroport international Bangui M’Poko où une équipe du gouvernement, du HCR et les professionnels des médias attentaient, Les yeux rivés sur les vitres de l’avion , leur excitation est palpable tant ils sont impatients de mettre le pied sur le sol de leur pays qu’ils n’ont pas vu durant les six ou sept ans depuis qu’ils ont fui le conflit : « Nous avons entendu dire qu’il y avait la paix maintenant et nous préférons rentrer et travailler pour notre pays », affirme gaiement un réfugié dès sa descente de l’appareil.
« Je suis fier d’être de retour chez moi. » le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a aidé des centaines de réfugiés centrafricains vivant au Congo à rentrer chez eux, poursuivant ainsi son premier programme de rapatriement volontaire au profit de quelque 172 000 Centrafricains déracinés depuis 2013.
Environ 203 réfugiés chargés de leurs possessions ont quitté la capitale congolaise dans le but de refouler la terre natale car, nul n’est contraint à l’exile selon la Constitution centrafricaine du 30 mars 2016. Le programme de rapatriement volontaire a été mis en place après la signature d’un accord tripartite entre le HCR et les gouvernements du Congo et de la RCA le 06 août 2019 et Pour les aider à redémarrer leur existence en CRA, les rapatriés recevront un nécessaire de retour contenant un peu d’argent, des articles ménagers de base ainsi que des rations alimentaires pour les trois premiers mois : « Le HCR a toujours été un partenaire pour le Centrafrique et un accord bipartite a été signé entre notre organisme et les deux gouvernements favorisant ainsi l’insertion de ces Centrafricains qui se trouvaient dans ce pays frère, pour qu’ils retrouvent la terre de leurs parents. Le HCR a toujours été aux côtés de ces démunis et ne pourra feindre à sa mission », a affirmé Clarisse Fatouma Koundouno.
HCR mais aussi à ses partenaires au développement dans le pays, à savoir le gouvernement, les organisations locales, les agences humanitaires et la communauté internationale. Une fois de retour chez eux, les rapatriés sont confrontés à plusieurs obstacles, comme l’occupation de leur propriété lors de leur exil. Le Haut-Commissaire a souligné la nécessité de rétablir la sécurité, de renforcer la présence de l’Etat à travers le pays, d’investir dans le développement (éducation, santé, emploi, économie) et de favoriser la cohésion sociale. La restauration de ce dernier est essentiel a affirmé une source du HCR, si l’on veut éviter « les semences d’un nouveau conflit ». Cela implique à la fois un travail juridique « mais aussi dans les cœurs des personnes », a-t-il dit.
Pour ces réfugiés, c’était une grande victoire de revoir leurs familles : « C’est dans la joie que nous sommes dans notre pays après plusieurs années de misères. Même si on ne mange pas, il est normal d’être avec sa famille que de vivre dans la douleur à l’étranger sans moyens de survie pourtant que chez soi on est dans la dignité et nous ne demandons qu’à nos dirigeants que la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national », a affirmé un réfugié.
Ken Bastoss,