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BLOCAGE ADMINISTRATIF : QUE DIT LE PRESIDENT TOUADERA DU CUMUL DES FONCTIONS PAR CERTAINES PERSONNALITES ?

Bangui, le 18 aout 23

La République centrafricaine dispose d’un capital humain composé des intellectuels dans divers domaines qui sont capables d’assumer les fonctions qui peuvent leur être confiées. Ceci dit, tous les Centrafricains sont appelés à participer à la construction de leur pays, alors que pour des raisons qui ne sont pas fondées, l’occasion ne leur est pas laissée afin que ces derniers puissent contribuer au développement de leur pays. Le cumul des fonctions, c’est le seul mal qui se développe actuellement, freinant ainsi le bon fonctionnement des affaires de l’Etat.

C’est inadmissible d’assister à une telle situation qui est à la source des dysfonctionnements dans l’administration publique, et que cela occasionne un frein dans l’avancement des affaires publiques. Comment comprendre qu’une personne peut-elle cumuler deux postes de responsabilité ou alors dirige deux structures de l’Etat ? De quelle manière la personne va-t-elle se substituer pour mener à bien sa mission ? Cette dernière va diviser les heures de son travail de la journée ? Voyez-vous comment les gens ne veulent pas de l’avancement de leur pays à cause de l’amour de gain facile ?

C’est devenu une épidémie en Centrafrique où, les gens font la course au cumul des fonctions. En commençant par le Premier ministre Félix Moloua qui, malgré la haute fonction qu’il occupe, continue de gérer le poste du ministre en charge du Plan, de l’économie et de la coopération internationale. Occuper un tel poste de responsabilité est accompagné des effets financiers. Vous imaginez combien les salaires et les avantages nous donnent en chiffre ? Une question qui vaut de l’or !

Si déjà le Premier ministre cumule des fonctions comme si la RCA n’a pas une autre compétence que lui, qu’en est-il des ministres qui cumulent leurs fonctions, en administrant d’autres structures publiques en tant que conseiller, inspecteur, président du conseil d’administration ? Certains conseillers à la Présidence de la République, assument la responsabilité de président du conseil d’administration d’une société d’Etat. C’est la même chose dans certaines Ambassades de la RCA à l’extérieur où une seule personne, cumule la fonction d’ambassadeur à celle de chargé d’affaires ou autres. A l’Assemblée Nationale, à la Primature, dans les Ministères, à la tête des sociétés parapubliques, au niveau des Préfectures et Sous-préfectures…C’est devenu un moyen de s’enrichir très rapidement avec le cumul des postes de responsabilité. Une seule personne perçoit deux salaires, bénéficie des moyens roulants pour les postes cumulés, il recrute ou nomme qui il veut à travers des pots-de-vin.

Avec cette méthode, nous constatons que notre administration peine à fonctionner, les dossiers trainent, les résultats sont catastrophiques en termes de bilan, et vous connaissez la suite mieux que nous ! N’y a-t-il pas d’autres compétences pour occuper ces postes dont certaines s’en accaparent pour leurs propres intérêts ? Si ces personnalités se permettent le luxe, à cause de la gourmandise richissime de monopoliser ces différentes fonctions, comment leurs compatriotes vont devoir apporter leur pierre de contribution au développement de leur pays ?

Si ces personnalités veulent occuper plusieurs postes de responsabilité sans avoir à produire des rendements pour l’intérêt national, à quoi bon de les maintenir à ces postes ? Que deviennent donc les autres Centrafricains qui disposent des atouts à assumer des postes de responsabilité ? Quel est donc l’intérêt de la formation des Centrafricains qui disposent des diplômes dans plusieurs domaines ? Sont-ils nés pour accompagner les autres qui cumulent les fonctions ?

Le Président Faustin Archange Touadéra doit comprendre que le mal qui mine sa gouvernance, concerne également cette question de cumul de fonction. Il n’y a pas un Centrafricain plus meilleur que les autres ou encore qui dispose d’un sang immaculé que l’autrui. Ce sont seulement la formation et l’intelligence qui se diffèrent. Mais quoi de normal pour le numéro un Centrafricain d’assister à ce phénomène de cumul de fonction qui est à l’origine du blocage enregistré dans la mise en œuvre des actions publiques ?

A cause de cette situation que nous enregistrons dans toute l’administration publique, il n’est point question de continuer avec ce rythme qui n’honore pas le pays, moins encore, qui contribue aux différents obstacles que nous apercevons au niveau de certaines structures d’Etat. Un adage dit clairement qu’un pou ne peut être ôté dans les cheveux par un seul doigt. Autrement dit, une seule personne ne peut gérer à la fois, deux postes de responsabilité de l’Etat. Il est temps qu’un terme soit mis à ce système ou alors, le président Touadéra doit prendre son « chiffon » pour gommer cela définitivement dans les jours à venir. Attendons de voir dans les jours à venir si le président Touadéra qui se met toujours à l’écoute de son peuple, va trancher dans cette affaire pour mieux avancer dans sa gouvernance.

@Mark Dalingombé

 

 

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