La République centrafricaine n’est pas totalement pacifiée depuis la dernière attaque contre les Institutions de la Républiques. Il y a des forces d’inertie qui œuvrent contre la stabilité du pays et espèrent toujours parvenir à une situation de chaos dans le pays. C’est du moins ce que l’on peut retenir des nombreuses attaques menées par les hommes armées dans les provinces notamment les rebelles de la CPC dirigée par l’ancien président de la République, le Général d’opérette François Bozizé.
Le retrait de François Bozizé et ses hommes de la CPC dans le septentrion de la République centrafricaine après leur chevauchée du 13 janvier 2021 qui s’est soldée par un échec devant la puissance de frappes de Forces armées centrafricaines, a toujours constitué une menace pour le régime de Bangui. Depuis leurs positions à la frontière centrafricano-tchadienne, les éléments de la CPC n’ont cessé de mener des actions subversives visant les faca et leurs alliées et surtout contre certaines structures de l’administration centrafricaine. En témoigne l’attaque contre le poste douanier de Béloko en janvier dernier ayant occasionné de nombreuses pertes matérielles.
C’est au regard tout cela que les Chefs d’Etat de la Conférence de la Région de Grands Lacs et conformément à la feuille de route de Luanda, ont décidé de le faire déplacer de N’Djamena pour un autre pays d’exil à savoir la Guinée-Bissau sur demande du pouvoir de Bangui. Mais cette décision ne semble pas rencontrer l’agrément de cet ancien général dont l’ombre continue de planer sur le pays.
Depuis son exil, François Bozizé continue de coordonner la nébuleuse CPC. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant quand on sait que quelque jours seulement après son départ pour la Guinée-Bissau, il s’est fondu dans une déclaration dans laquelle il s’explique sur les raisons de son exil dans ce pays lointain tout en affirmant que cet éloignement ne l’empêche pas de continuer à coordonner cette coalition rebelle.
C’est ainsi que malgré le cessez-le-feu décrété de manière unilatérale par le Président de la République, la CPC continue de multiplier les attaques dans les provinces contre les positions des Faca, leurs alliés et la paisible population. D’ailleurs des informations de sources concordantes font état de ce que les nombreuses attaques ayant entrainé la mort des Faca ces derniers temps sont l’œuvre de la CPC.
Selon ces mêmes informations, ces attaques sont dirigées de mains de maîtres par les enfants Bozizé à savoir Francis et Rodrigue Bozizé qui sont toujours actifs sur le territoire centrafricain aux côtés des éléments de la CPC. Il va sans dire que c’est bien sur instruction de leur géniteur que Rodrigue et Francis Bozizé continuent de mener des exactions dans les provinces. C’est par exemple le cas de la ville de Boda où plusieurs témoignages des habitants indiquent que l’attaque dans cette préfecture a été dirigée par Rodrigue Bozizé. Il a été également relevé l’existence de complicités à l’intérieur du pays grâce à certains dignitaires du régime de Bozizé qui occupent encore des hautes fonctions dans le pays.
Il va sans dire que le clan Bozizé a décidé depuis sa perte de pouvoir en 2013 d’empêcher le pays à retrouver la paix. C’est ainsi qu’il s’est employé depuis ce temps à déstabiliser le pays. Tous les Centrafricains se souviennent que c’est après l’invalidation de la candidature de François Bozizé à la dernière présidentielle que ce pestiféré a décider une fois de plus de rentre en rébellion.
François Bozizé est d’ailleurs un multirécidiviste qu’on a toujours accusé d’être auteur de déstabilisation du pays. Déjà en 2013, il avait été accusé d’avoir organisé ses partisans pour semer le chaos en Centrafrique. A cette époque, le Conseil de sécurité de l’ONU qui l’avait sanctionné, avait reproché au président déchu de fédérer les milices anti-balaka et de s’appuyer sur d’anciens militaires restés fidèles pour mener des attaques en République centrafricaine.
Le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas de gaieté de cœur que ce Général rebelle se trouve actuellement en Guinée-Bissau d’autant plus qu’en dépit de la feuille de route de Luanda l’astreignant au devoir de réserve, l’homme continue de piloter la CPC pour la déstabilisation du pays. Le pouvoir doit se rendre à l’évidence et prendre des mesures de prévention qui s’imposent cette attitude insidieuse qui pourrait lui être fatale.