Bangui, le 05 mars 18
Depuis le début de la crise centrafricaine de 2012-2013, Ecolog a gagné le marché de fret au profit de la Minusca. C’est à ce titre qu’elle s’occupe dès lors du trafic des bagages et autres charges de la Minusca à destination de Bangui depuis le port de Douala et à destination de l’intérieur du pays depuis Bangui la Capitale. Sauf que cette confiance de l’Etat Centrafricain qui l’épargne de certaines taxes et autre frais douaniers est allègrement exploitée par cette société au poids d’en abuser.
« Pour compter de la date de signature de la présente note de service, les opérations en douane de la Société Ecolog sont provisoirement suspendues.
Le Directeur général adjoint chargé des services centraux et celui en charge des services extérieurs sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de veiller à la stricte application de la présente note ».
Ces instructions, rappelons-le viennent du Directeur général des douanes, Frédéric-Théodore Inamo qui est couvert totalement de montagnes de plaintes contre cette société réputée dans des actes d’indélicatesse chroniques qui ternissent gravement l’image des prestations qu’elle est appelée à fournir au profit d’une institution onusienne.
Est-ce une très mauvaise et traditionnelle habitude de cette société ou c’est un fait exprès de marcher au su et au vu des autorités compétentes sur les orteils d’un pays souffreteux dont les institutions compétente ces sont presque toutes en lambeau après une sévère voire méchante crise qui lui a été imposé par des mercenaires sans loi ni foi ?
Trop c’est trop. Les nouvelles autorités nationales centrafricaines ont dès le démarrage des activités de cette société à le soupçonner de fraudes et de déviations graves et gravissimes dans ses manœuvres. Des avertissements, beaucoup plus verbaux lui ont été mainte fois adressés sous forme de remarque et de conseil. Mais d’une tête dure, Ecolog n’a pas avaler ces observations et est restée droite dans ses bottes de profitosituationiste.
Le silence complice des agents des douanes et surtout des frets du port de Douala a engraisser les mauvaises pratiques de cette société qui au lieu de se consacrer à la livraison des cargaisons de la Minusca, est curieusement et au-delà des limites de ses accords d’installation, transportent contre paiements bonifiés, les marchandises d’autres sociétés et tiers tels que les libanais et même de certains groupes armés.
Oui, si elle est un affréteur, cela rentre bel et bien dans ses attributions. Et pour cela, elle doit normalement faire face aux différentes taxes douanières de l’Etat qui l’a accueillie et non utiliser les franchises qui lui sont accordées pour les exploiter à d’autres fins.
Cette grossière supercherie a vite fait d’être mise en lumière et a valu la suspension provisoire de cette société de toutes opérations en douane. C’est une réaction légitime mais que le peuple centrafricaine juge de ne pas être à la hauteur des faits reprochés qui méritent des actions en justice.
Affaire à suivre …
