Centrafrique : Voilà comment la vie de toute une nation est en danger à cause d’une probable fermeture de la Société SUCAF

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Bangui, le 14 avr. 19

Les autorités centrafricaines ne vont pas lâcher à leur engagement qui vise à hisser l’économie du pays à un niveau très élevé. Le président Faustin-Archange Touadéra qui se bat sur tous les fronts en vue de faire drainer les investisseurs dans le pays, entend créer les conditions favorables pour maintien de ceux (investisseurs) qui sont là présents depuis plusieurs années. Le premier ministre Firmin Ngrébada, l’homme soucieux de ses compatriotes s’est inscrit également dans cette logique pour le relèvement total du pays après la crise connue ces dernières années.

L’urgence que nous voulons mettre en exergue ici, concerne la situation de la Société SUCAF-Centrafrique qui est l’une des grandes sociétés industrielles installées en RCA et qui, bien entendu, est dirigé par un fils du pays en la personne de Martin Akem.

Cette Société qui s’est confrontée à de sérieux problèmes, suite aux différentes crises militaro-politiques survenues dans le pays, court un risque de fermeture dont les conséquences sociales seront sévères pour les 1200 pères et mères de famille qui sont employés à SUCAF; 1800 élèves inscrits au Collège Pierre Castel de Ngakobo construit par SUCAF ; 8 maîtres-parents qui sont pris en charge ; une masse salariale de 55 millions ; le paiement des impôts et taxe, le versement des cotisations à la sécurité sociale ; sans parler de plus de 3000 déplacés de 213 villages environnants accueillis sur place à Ngakobo et qui bénéficient de l’électricité, de l’eau courante, des soins gratuits et de l’éducation fournie gratuitement…

A titre de rappel, la récente crise de 2013 qui a secoué dangereusement la RCA, à impacter sur la SUCAF-Centrafrique comme toutes autres entreprises. On peut donc dire sans doute qu’avec la situation connue sur toute l’étendue du territoire national, le marché du sucre n’est plus régulé, des autorisations d’importation du sucre qui sortent d’où on ne sait, ont été délivrées à certains opérateurs économiques et ceci, en violation de l’Arrêté portant mise en place de l’organe de régulation du marché de sucre et de son règlement intérieur.

Nul n’est sans ignorer que pendant ces moments de troubles endurés, ces sucres importés frauduleusement, du fait de la porosité de nos frontières, échappent aux contrôles phytosanitaires et douanier, c’est-à-dire, qu’ils sont très très dangereux pour la santé, inondant ainsi le marché et vendus à des prix dérisoires au détriment de la SUCAF-Centrafrique qui, de sa part, assiste avec les larmes aux yeux à ces manquements parce qu’elle n’a pas les moyens de combattre ces actes malheureux pour le pays.

La Société SUCAF-Centrafrique à cet effet, ne peut que subir les conséquences que sont la mévente de ses produits qui la mettent dans des difficultés financières terribles qui lui sont pourtant préjudiciables. Mais, avec ces incommodités, SUCAF-Centrafrique se confronte également à un autre grave problème, qui est celui du protocole d’accord signé avec l’Etat centrafricain qui vient à expiration depuis le mois de novembre 2018.

Il a été question que ce protocole d’accord signé à chaque cinq ans, soit renouvelé à nouveau en vue de la continuation des activités de SUCAF-Centrafrique. C’est dans ce contexte qu’un comité de relecture composant les représentants des Ministères du Commerce, celui des Finances, un cadre de la Primature (représenté par le président dudit comité qui est Faustin Kayassé) et celui de SUCAF, a été mis en vue de la définition de nouvelles bases de partenariat.

Voilà que les choses bloquent depuis près de six mois et les ententes pour la signature d’un nouveau protocole se confrontent à un malentendu concernant les pourcentages accordés à SUCAF dans sa production qui sont en déca de ses charges énumérées ci-haut. Après moult proposition faite par celle-ci, aucune réaction n’est accordée pour que cette page soit tournée.

Aujourd’hui, les négociations avec le gouvernement en vue de la signature de ce nouveau protocole d’accord qui permettra de définir un cadre juridique afin d’aider SUCAF à la réalisation de son plan d’investissement, sont en suspens et les centrafricains s’inquiètent pour le sort du pays. Ce blocage est l’œuvre d’une seule personne qui conditionnerait la signature de ce nouveau protocole à un pot-de-vin.

Alors que, le président de la République et le premier ministre sont contre ces pratiques qui portent atteinte à la croissance économique du pays, disant à l’entrave aux efforts déployés pour le relèvement national après cette période post-conflit.

Le moment est très sensible à tel point que les autorités du pays ne peuvent aucunement vont résister à une réponse aux cris de cœur du personnel de la SUCAF-Centrafrique pour la sauvegarder de leurs emplois et les conditions de vie des populations de la localité voire de l’ensemble des consommateurs du sucre, sans oublier celles de SUCAF-Centrafrique qui a beaucoup contribué dans la stabilité et le vivre-ensemble à Ngakobo et ses environs.

La sagesse qui guide les autorités centrafricaines ne va pas les écarter sur le danger qui plane sur la sécurité de l’emploi du personnel de la SUCAF-Centrafrique, pour ne pas dire l’économie du pays qui fera face à une hécatombe. Ceci dit, la signature de ce nouveau protocole d’accord est indispensable, car si rien n’est fait d’ici peu de temps, ce serait bientôt la fermeture de SUCAF-Centrafrique dont les employés vont se retrouver dans les rues à la disposition de leurs familles et que, la population autochtone sera obligée de se lancer dans l’exode rural.

Vu ces raisons qui suscitent l’attention particulière du président Touadéra et de son premier ministre Ngrébada, il est question au moment où nous mettons cet article sous presse, de trouver un palliatif très rapidement, celui concernant la signature de ce nouveau protocole d’accord entre l’Etat centrafricain et la Société SUCAF-Centrafrique.

A la lumière de nos lecteurs et autorités nationales, SUCAF prévoit d’investir cette année, la réalisation de gros investissements sur son site de production à savoir les travaux de réaménagement de l’Usine avec de moyens techniques modernes qui seront installés en vue de l’augmentation de la production, le renforcement de la capacité d’accueil du personnel, sans compter la construction de nouvelles infrastructures sociales. Ces travaux à grande échelle attendus pour le développement de la région et celui de l’ensemble du pays, seront à vau-l’eau à défaut de la signature de ce protocole d’accord très attendu pour le salut du pays.

Hervé BINAH,  

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